Mais que s'est-il passé pour que la chasse aux 10 cartes d'une valeur de 1000 euros chacune soit mise brutalement en pause, moins d'une semaine après le commencement ? Les organisateurs parlent notamment de trop de dénigrements. Etrange.
Si l'on en croit le battage médiatique qui a précédé le lancement de la chasse au trésor dans les rues de Toulouse, cela devait être l'événement incontournable, une folle quête, celle de 10 cartes de 1000 euros chacune cachées dans Toulouse et que l'on pouvait retrouver grâce à des énigmes à résoudre !
Ce mercredi, coup d'arrêt : les commentaires sur facebook sont majoritairement déçus, d'autres parlant tout de même "d'arnaque" et certains doutant que les cartes aient été réellement cachées dans Toulouse, après l'annonce des organisteurs de "suspendre" le jeu, 5 jours après son lancement.
Officiellement, la société organisatrice explique notamment, dans un long texte publié sur son site internet, que "ce qu'il faut bien comprendre, c'est que tout le monde a le droit de critiquer, relever des fautes etc... Mais vouloir nuire au projet en tombant dans le piège de la diffamation, de la jalousie, du mécontentement abusif et exposer une fausse déception en tentant de la propager, nous disons NON !"
Le jeu serait donc suspendu parce qu'il a été dénigré sur les réseaux sociaux, parce que les internautes se plaindraient de la présence de publicité sur le site internet et parce qu'on reprocherait aux organisateurs de vouloir faire des bénéfice. Et parce qu'il y aurait des tricheurs, des joueurs qui sans chercher eux-mêmes, auraient profité du travail des autres, en "s'infiltrant" des des groupes facebook, pour aller "ramasser" les cartes ! Faut-il donc être naïf à ce point pour ne pas penser qu'un jeu d'argent peut attirer pour le simple appât du gain ?
Ce qui paraît pour le moins étrange, c'est que dans ce texte, la société explique à plusieurs reprises que l'argent mis en jeu était celui, personnel, des organisateurs, deux trentenaires toulousains. Pourtant, la semaine dernière, Pierre Billard, l'un des membres de la start-up à l'origine de l'événement, nous expliquait que les frais seraient entièrement couverts par les rentrées publicitaires du site internet et que de l'argent serait même généré, permettant de lancer d'autres chasses au trésor bientôt dans d'autres villes. Dans le texte publié ce mercredi, il confirme d'ailleurs : "Ceux qui parlent de bénéfices, nous préférons en faire, c’est vrai mais dans l’unique but de pouvoir continuer à proposer des chasses au trésor divertissantes à travers le pays, et de pouvoir continuer à aider" (NDLR : une association caritative devait toucher de l'argent mais uniquement si des cartes n'étaient pas découvertes). Paradoxal !
Speed CashCache promet que les gens qui ont trouvé les 3 premières cartes seront payés, que le jeu n'est que suspendu et reprendra dans un délai inconnu. Mais dans quelles conditions ? De nouvelles énigmes seront-elles proposées avec de nouveaux emplacements de cartes ? Le règlement du jeu, un peu flou, ne prévoyait pas cette "suspension" brutale, qui déçoit les participants et jette un doute sur les intentions des organisateurs. D'autant que simultanément à l'annonce de la suspension, ces derniers proposent aussi de vendre leur société au plus offrant !
Mais finalement, tout cela n'était qu'un jeu. Un simple jeu d'argent.