Un accord a été signé ce mercredi entre la direction et les principaux syndicats de l'avionneur européen.
Les principaux syndicats représentatifs d'Airbus en France ont signé mercredi un accord salarial 2015 prévoyant une augmentation moyenne de 2,6%, a-t-on appris auprès du groupe. Cette augmentation est en retrait par rapport aux 3,4% accordés en 2013 et 2014.
"Avec une inflation zéro, c'est intégralement du pouvoir d'achat supplémentaire", a toutefois fait valoir le directeur des ressources humaines d'Airbus pour la France, Marc Jouenne, interrogé par l'AFP.
Les propositions initiales de la direction à la mi-mai représentaient une augmentation globale de la masse salariale de 2% et avaient été rejetées par l'ensemble des organisations syndicales. Finalement, les trois principaux syndicats FO, CFE-CGC et CFTC ont signé les dernières propositions.
Pour les non-cadres, l'accord prévoit une augmentation générale de 0,5% au 1er janvier avec un minimum de 20 euros (cette garantie représente 0,1% de la masse salariale en plus). Les augmentations individuelles représenteront une enveloppe supplémentaire de 2% de la masse salariale. Le salaire brut plancher passe à 1.670 euros (+10 euros).
Chez les cadres, toutes les augmentations sont individuelles. Elles représentent une augmentation de 2,5% de la masse salariale. S'y ajoute 0,1%, au titre du rattrapage de l'inflation pour ceux n'ayant pas eu d'augmentation en 2014 et 2015.
L'accord concerne les 26.000 salariés d'Airbus en France répartis en deux sociétés : d'une part les 19.000 salariés d'Airbus Operations, employés dans les trois usines de Toulouse, Nantes et Saint-Nazaire, d'autre part les 7.000 Airbus SAS employés au siège social de Toulouse et dans les fonctions centralisées (vente et après-vente).
La CGT, minoritaire mais représentative dans les usines (plus de 10% des voix aux élections) n'a pas signé, pas plus que la CFDT, représentative au siège. Les dernières propositions de la direction sont "très insuffisantes", Airbus "rétribue toujours plus ses actionnaires et de moins en moins ses salariés", expliquait la CGT il y a quelques jours.
"Nous avons abouti à un compromis entre notre volonté d'investir sur nos salariés, avec une des toutes meilleures augmentations de l'industrie aéronautique et celle de mieux maîtriser nos coûts salariaux", a estimé M. Jouenne.