Coincés à l'étranger pour leur stage, des étudiants de l'ISAE-SUPAERO de Toulouse racontent leur confinement

Alors qu'ils entamaient leur stage professionnel à l'étranger, des étudiants de l'Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace de Toulouse, ont dû faire face à la crise sanitaire du Covid 19. La plupart a souhaité rester sur place. Ils racontent leur quotidien, loin de la France.

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Ces étudiants ingénieurs sont arrivés dans leur pays d'accueil pour un stage professionnel juste avant la crise sanitaire liée au Covid 19. L'ISAE-SUPAERO leur a tout de suite proposé le rapatriement. Mais la plupart des jeunes a préféré rester sur place pour ne pas mettre en péril leur stage. 

Depuis, l'école d'ingénieurs toulousaine les appelle régulièrement pour prendre des nouvelles. Entre quatorzaine imposée et télétravail, ils racontent comment ils font face à la crise sanitaire hors de France.

"Au Japon, la vie suit son cours comme si tout était à la normale"

Étudiant en master spécialisé Aerospace Project Management, Gabriel Delcros, 25 ans, est en ce moment, en stage de fin d’études à Tokyo au Japon.
Quelques jours après son arrivée, le pays a mis en place des premières mesures face à la crise sanitaire. L’étudiant raconte : "Le 17 mars, soit deux jours après mon arrivée, le gouvernement japonais a imposé la quatorzaine à tous les étrangers arrivant sur le territoire". Gabriel explique "Après mes 15 premiers jours de stage, mon entreprise a fait le choix de me mettre en télétravail. Cela fut également l’une des recommandations de l’ISAE-SUPAERO. Je travaille depuis mon appartement que je partage avec trois autres stagiaires étrangers". 
Au Japon, l’imposition du confinement étant interdite, les commerces, bars, restaurants, salles de spectacle sont donc encore ouverts. Gabriel confie : "Ici, pas besoin d’imposer le confinement, les habitants le font naturellement et ont l’habitude de porter des masques tout au long de l’année. Je n’ai pas l’impression de vivre différemment qu’avant le début de la crise sanitaire. Ici, on croirait vraiment que la vie suit son cours et que tout est à la normale" .

Aux Etats-Unis : “Business as usual ! On poursuit nos stages sur site”

Étudiants en année optionnelle du cursus ingénieur l’ISAE-SUPAERO, Guillaume Bonnin et Clément Basse, 22 ans tous les deux, sont en ce moment, en stage dans le Delaware aux Etats-Unis. Le premier est arrivé mi-janvier, le second mi-février, les deux étudiants vivent en colocation dans la ville de New Castle. Dès le début de la crise sanitaire, le gouverneur du Delaware a recommandé le “Stay at Home Order” et la fermeture des “non-essential  business” tels que les bars, les restaurants. Guillaume explique : "La maintenance aéronautique étant considérée comme un “essential business”, nous avons poursuivi nos stages sur site. L’entreprise a toutefois pris différentes mesures comme la distanciation sociale et le port du masque”.

En cas de départ, impossible de revenir

Clément explique : “Pour pouvoir conserver notre VISA, nous sommes contraints d’effectuer un nombre d’heures de travail minimum. C’est l'une des raisons pour laquelle nous continuons à venir sur site” . L’ISAE-SUPAERO a proposé aux deux étudiants d’être rapatriés en France. Ils expliquent “Nous avons souhaité rester sur place, d’abord pour finir nos stages car nous savions que les USA fermeraient ensuite leurs frontières aux étrangers. Mais aussi parce qu’on ne se sent pas plus en danger qu’ailleurs. Ce qui est étrange, c’est de ne pas avoir le droit de fréquenter d’autres personnes à l’extérieur mais c’est pareil partout dans le monde”.

“Je suis resté en Allemagne d’abord par sécurité”

Étudiant d’origine italienne en dernière année de Master Ingénierie Aérospatiale à l’ISAE-SUPAERO, Andrea Zollo effectue son stage de fin d’études à Munich au sein de l’Agence Spatiale Allemande (DLR). Il est arrivé sur place le 17 mars dernier, “Le trajet pour me rendre à Munich m’a semblé irréalisable car je suis parti le jour même de l’allocution du Président de la République Française durant laquelle il annonçait l’état d’urgence et la fermeture des frontières”. 
Il poursuit : “Malheureusement, l’entreprise dans laquelle je fais mon stage ne m’a pas autorisé à venir sur site. Mais pour mon premier jour, j’ai reçu de nombreux appels de bienvenue. Depuis, je travaille de mon appartement et de nombreuses visioconférences sont organisées pour maintenir un lien social”.

Andrea explique : “J’ai décidé de rester en Allemagne d’abord, par sécurité. Repartir aurait voulu dire rentrer dans ma famille en Italie où la situation était très critique par rapport à celle des autres pays européens. Mais aussi parce que le DLR m’a donné la possibilité de faire du télétravail”. L’étudiant poursuit : “L’ISAE-SUPAERO est en contact permanent avec nous et nous assure son aide en cas de problèmes liés au stage, aux cours ou même pour d’éventuelles difficultés financières. C’est très rassurant”.
 
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