La troisième édition du festival électro s’est ouverte le 18 juin dernier à l’hippodrome de la Cépière à Toulouse. Un événement sous haute surveillance suite à une procédure en justice engagée l’année dernière par le collectif des riverains pour cause de nuisances sonores et jugée en septembre.
Cela fait trois ans que la ginguette d’été éphémère du nom de Poney club s’installe à Toulouse.
Plus d’un mois après l’ouverture de cette nouvelle édition, le collectif des riverains de l’hippodrome de la Cépière tire un bilan positif. Les plaintes relatives aux nuisances sonores restent en effet pour le moment limitées: "Il faut avouer qu'on entend très peu la musique, seulement peut-être les éclats de voix du public mais ça, on ne peut rien y faire", raconte Sylvie Jeandidier, membre du collectif qui compte une centaine de personnes à ce jour.
Un festival électro ne peut pas, tout en respectant la réglementation en termes de nuisances sonores, se dérouler en plein centre-ville.
Sylvie Jeandidier, membre du collectif de riverains
Cependant, les habitants du quartier restent vigilants. L'an dernier, de nombreux riverains jouxtant l’évènement avaient engagé une procédure pour infractions à la réglementation aux nuisances sonores durant toute la saison 2021. "Soixante concerts sur deux mois et demi avec aucune restriction sonore, c'était un enfer total. On entendait la musique jusqu'à 1 heure du matin comme si on y était. Sans parler de tout ce qu'il y a ensuite, comme des groupes alcoolisés déambulant dans les rues...", poursuit Sylvie Jeandidier.
Le 15 mai dernier, le collectif a adressé un appel à Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse.
Deux limiteurs pour contrôler le son
Bob Sinclar, Ofenbach, Acraze... Ce sont quatre shows électro qui sont organisés par semaine contre cinq l’an passé sur ce grand terrain de 6 000m². Autre changement, l’orientation de la scène, qui fait cette année face aux parkings et à la rocade. Les portes ouvrent quant à elles une heure plus tard et le son est réduit dès la fin des concerts...
Alors, ginguette ou discothèque à ciel ouvert ? Si le gérant du lieu affirme être cette année dans la conformité concernant les nuisances sonores, il est à présent confronté à des commentaires peu brillants venant du public : "Déjà le son l'an dernier était faible, mais là on a atteint des sommets", "A quoi bon faire l'event en extérieur s'il n'y a pas de son ?", "Trop déçue du son ! Je comprends bien qu'il ait fallu réduire les nuisances sonores mais faire payer une entrée pour ne rien entendre..."
Dernière édition ?
La procédure en justice se poursuit et devrait être jugée en fin de saison, en septembre. Le Poney club a signé avec la Société des Courses (gérante de l’hippodrome) un avenant au contrat de bail stipulant que les concerts ne pourraient plus être organisés pour les années 2023 à 2025 encore couvertes par le bail.
Cette édition s’achèvera le 18 septembre prochain. Sur les trois mois de festival, 45 000 personnes sont attendues au total.