Coronavirus : escroqueries à la vente de masques, l'identité de l'entreprise toulousaine Paul Boyé usurpée

Deux personnes soupçonnées d'escroquerie à la vente de masques de protection FFP2 à des sociétés en France ont été arrêtées en Israël cette semaine. Elles ont usurpé l'identité d'entreprises spécialisées, parmi lesquelles la société toulousaine Paul Boyé, qui annonce avoir porté plainte.

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Deux Françaises, âgées de 37 et 70 ans, et appartenant à la même famille, ont donc été interpellées, mardi 14 avril 2020, à Netanya, par les services de police israëliens.

Elles sont "suspectées d'être à l'origine de cette escroquerie à la vente de masques FFP2 et de gel hydroalcoolique sur le territoire français", a indiqué le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, dans un communiqué.

Des entreprises ciblées pour leur besoin en masques

Les deux femmes démarchaient en France des entreprises ciblées pour leur possible besoin en masques, en cette période de pandémie au Covid-19, a expliqué le magistrat. Lors de leur arrestation, elles étaient en possession du téléphone leur servant à ces démarches.

C'est une société pharmaceutique, Kolmi Hopen, basée à Angers, dans le Maine-et-Loire, qui a donné l'alerte, étonnée de recevoir de nombreuses demandes de devis de la part de sociétés françaises et étrangères suite à un démarchage commercial qu'elle [Kolmi Hopen] n'avait jamais effectué. "Ces individus adressaient des propositions de vente de masques (de type FFP2)" et utilisaient "une adresse mail légèrement contrefaite", toulours selon le procureur de la République. "Les entreprises prospectées qui répondaient au mail pour obtenir des informations complémentaires sur le prix étaient contactés par un faux représentant commercial. Les éléments de téléphonie ont permis de constater que le "faux représentant commercial" communiquait avec les victimes depuis Israël."

L'entreprise toulousaine Paul Boyé victime d'usurpation d'identité    

Les investigations menées par le SRPJ d'Angers, sous l'autorité du procureur de la République d'Angers, à partir des courriels envoyés par les escrocs ont permis d'établir que "d'autres sociétés spécialisées dans les équipements de protection individuels (EPI) avaient vu leur identité également usurpée". C'est le cas de la société Paul Boyé, située près de Toulouse, en Haute-Garonne.

Contactée par France 3 Occitanie, la société, par la voix de son président Jacques Boyé, a confirmé les faits, indiquant avoir déposé des plaintes auprès des services de la répression des fraudes ainsi qu'auprès du SRPJ de Toulouse.

Une information judiciaire a été ouverte mercredi 15 avril 2020 pour  "escroqueries et tentatives d'escroquerie en bande organisée ; blanchiment et association de malfaiteurs". Aucune des sociétés démarchées n'aurait donné suite aux offres faites par les personnes interpellées.


 
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