Didier Lacroix s'est exprimé jeudi 27 août, à l'occasion d'une visite à la presse du stade Ernest-Wallon rénové. Le président du Stade Toulousain tire la sonnette d'alarme. "Sans aide, on n'attendra pas trois mois pour mettre la clé sous la porte, malheureusement", a-t-il notamment déclaré.
Le président du Stade Toulousain est inquiet. Et il ne s'en cache pas.
Didier Lacroix s'est exprimé jeudi 27 août, pendant une visite réservée à la presse du stade Ernest-Wallon, après rénovation. Alors que la Haute-Garonne a été classée en zone rouge ce même jeudi en raison de la circulation active du cornavirus, le président du Stade Toulousain Didier Lacroix a tiré le signal d'alarme: "Avec des jauges partielles, le rugby est en danger de mort", a-t-il prévenu.
Le Stade Toulousain devait recevoir Montpellier vendredi en match amical avec une jauge partielle de 5 000 spectateurs. Avant de savoir que celui-ci était annulé en raison d'une suspicion de Covid-19, Didier Lacroix exprimait hier soir "un sentiment paradoxal".
"Il n'y a pas eu de match à Toulouse depuis six mois et c'est un vrai plaisir de revoir jouer l'ensemble de l'équipe. D'un autre côté, la situation s'est tendue ce (jeudi) matin avec le passage en rouge du département et cela va nous contraindre de recevoir Montpellier avec une jauge partielle. Pour La Rochelle, on demandera une dérogation si les chiffres de la circulation du virus nous le permettent".
Concernant le quart de finale, je veux continuer d'y croire.
"On doit avoir cette ambition, ce n'est pas de l'utopie. Il faut faire baisser ce chiffre (de la circulation du virus, NDLR) et continuer d'y croire".
S'agissant du possible report du match entre l'Union Bordeaux-Bègles et le Stade Français, Didier Lacroix reconnaît : "On est pendu les uns et les autres à nos tests Covid que l'on doit produire. On a une certaine dose d'inquiétude chaque fois en attendant le résultat. Malheureusement, je pense que l'on va tous y passer. On est contraint de s'adapter à ces réglementations".
On espère jouer un maximum de matches et éviter le plus possible les reports. Je suis certain que l'on rejouera un jour devant des stades pleins, même s'il faudra passer par des étapes avant.
La crainte du président est bien évidemment que la situation perdure. "Si nous restons avec des jauges partielles et sans aide de l'Etat, nous serons en grand danger. On a une audience avec le gouvernement mardi avec un certain nombre de présidents et de représentants de la Ligue pour évoquer ces sujets. On parle d'un manque à gagner de 30 millions d'euros pour une période de deux mois pour l'ensemble des clubs. Le quart de finale représente par exemple pour nous une recette de 1,1 million d'euros et un match de Top 14 avec une affluence normale c'est environ 300 000 euros".
Jeudi soir, la préfecture de Haute-Garonne a réaffirmé qu'il n'y aurait aucune dérogation concernant les jauges à 5 000 spectateurs, le département étant classé en rouge désormais.Avec des jauges partielles, le rugby est en danger de mort. Sans aide, on n'attendra pas trois mois pour mettre la clé sous la porte, malheureusement.