Coronavirus : masque obligatoire pour tous à Toulouse, les cyclistes protestent

Alors que le port du masque est devenu obligatoire pour tous dans toute la ville de Toulouse, de 7 heures à 3 heures du matin, les usagers de la bicyclette émettent des réserves. Et demandent l'exception, comme à Paris.

En fait-on trop à Toulouse, concernant le port du masque destiné à lutter contre la propagation de la Covid-19 ?
Certains semblent le penser, et en particulièrement les usagers des deux-roues.

Depuis vendredi 21 août en effet, le port du masque est obligatoire pour tous, dans toutes les rues de Toulouse, que l'on soit à pied, à trottinette ou en vélo. Une mesure de précaution que certaines associations de défense des usagers de la bicyclette trouvent exagérée.

L'exception à Paris

C'est le cas notamment de la FUB (fédération des usagers de la bicylclette) qui rappelle que la ville de Paris, elle, a exclu les cyclistes du dispositif. 
Même réserve pour l'association toulousaine Deux pieds Deux roues. Le 20 août, elle a écrit au préfet de Haute-Garonne pour demander une exception. "Comme l’affirme l’OMS, la réduction des capacités respiratoires qu’occasionne le masque constitue une réelle gêne pour les usagers des modes actifs qui fournissent un effort physique pour se déplacer. Le masque peut même constituer un danger pour les cyclistes portant des lunettes en créant de la buée sur les verres de celles-ci".

Certes, la création de cas particuliers risque de compliquer la tâche des forces de l’ordre, mais le fait de ne pas porter de masque à vélo ne constitue pas de menace par rapport à la propagation du virus : contrairement aux piétons ou aux groupes réunis en bord de Garonne, les cyclistes respectent naturellement, sans que quiconque ait à leur rappeler, une distance de plusieurs mètres entre eux.

Deux pieds Deux roues

"On comprend que le masque soit indispensable dans des espaces où de nombreuses personnes sont rassemblées. Mais le vélo est le seul moyen de locomotion qui respecte tout naturellement la distanciation sociale. Lors du déconfinement, tout le monde disait que le vélo était le moyen de déplacement le plus sûr et aujourd’hui on nous dit qu’il faut un masque. C’est incompréhensible", déclare Boris Kozlow, président de Deux pieds Deux roues. Qui ajoute qu'avec la chaleur, "ce n’est pas facile de porter un masque et si l’on porte des lunettes il y a de la buée : le masque peut même s’avérer dangereux, la visibilité est moins bonne". 

Certains cyclistes adhérents à notre association se demandent s’il ne vont pas prendre à nouveau leur voiture pour circuler.

Boris Kozlow


Y aura-t-il un assouplissement possible des règles désormais en vigueur ? Les autorités, et notamment la préfecture, ne semblent pas vouloir privilégier les exceptions, trop compliquées à gérer sans doute. Car après les cyclistes, les joggeurs et utilisateurs de trottinettes par exemple, pourraient bien aussi donner de la voix pour obtenir des dérogations.

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