L’avionneur européen annonce dans un communiqué du mardi 21 avril que la livraison de ses avions se fera par signature électronique. Ce qui évitera à ses clients de devoir se déplacer en période de confinement et de fermeture des frontières.
Poursuivre le flux de livraison des avions en période de pandémie, voilà l’objectif de ce nouveau processus mis en place par Airbus. Tout se passera par signature électronique de manière rapide et sécurisée afin d'éviter des déplacements.
Une plateforme « e-SalesContracts » sécurisée
Tout passe par une plateforme virtuelle qui permet de "pouvoir maintenir le business, pouvoir signer les avions sans avoir une présence physique des signataires", explique Alain Vilanove, vice-président chargé des livraisons contractuelles. Cette signature permet de transférer juridiquement par voie électronique le titre de propriété. Testée depuis 15 mois, elle a été expérimentée sur une cinquantaine de livraisons.Un processus moins lourd et plus rapide
La remise d’un avion à un client demande du temps : 3-4 jours pour un moyen-courrier, 8-10 jours pour un gros-porteur. Ce qui comprend la réception de l’avion, son inspection au sol et d’éventuelles "retouches esthétiques mineures" et le vol d'essai d'acceptation, selon l'avionneur. Ensuite, le client doit signer tous les documents et l’avion est acheminé vers sa base.Une compagnie turque l'a expérimenté
La compagnie turque Pegasus Airlines a été la première à adopter ce processus complet à distance le 9 avril dernier. Deux de ses pilotes ont obtenu une dérogation pour se poser avec un avion privé sur le site d'Airbus à Hambourg et repartir moins de trois heures après aux commandes d'un A321neo. Deux autres A320neo ont pu être livrés à Pegasus selon ce procédé, malgré la fermeture des frontières de l'UE. Pour les clients sceptiques face à ce nouveau processus, Airbus assure toujours des livraisons via ses centres dédiés, avec un « circuit totalement confiné » durant le séjour.Airbus a livré 122 appareils au premier trimestre. 60 avions sont sortis des chaînes de fabrication mais sont restés à l’usine à cause de l’épidémie de Covid-19.