Coronavirus : Airbus met en place des mesures de chômage partiel "inévitables" à partir du 20 avril

L'avionneur européen a annoncé vendredi 17 avril 2020 la mise en place de mesures de chômage partiel dans sa division d'avions commerciaux, en raison de la crise sanitaire. Elles prendront effet lundi 20 avril et concernent au moins 3 000 salariés, à Toulouse, Nantes et Saint-Nazaire.

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3 000 salariés concernés

La décision a été actée vendredi 17 avril 2020, à l'occasion d'un CSE (comité social et économique) central extraordinaire : à partir de lundi 20 avril 2020, au moins 3 000 salariés de la division d'avions commerciaux d'Airbus, passent en chômage partiel. Ceci en raison de la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus et de la réduction de l'activité dans ce secteur.

Les sites concernés sont Toulouse, Nantes et Saint-Nazaire. Ces mesures devraient durer jusqu'au 17 mai prochain.

Fermeture puis reprise partielle

Face à cette crise, l'avionneur européen avait, dans un premier temps, fermé ses usines en France et en Espagne, durant quatre jours. Avant d'avoir recours au télétravail et à la pose de congés, parfois anticipés. Cette fois, Airbus estime que le chômage partiel est inévitable. Opinion globalement partagée par les syndicats, et notamment la CFDT.
"C'était effectivement inéluctable", explique Michel Pierre, secrétaire de la section CFDT à Airbus SAS, à Blagnac (31). "A Toulouse, 4 000 personnes sont potentiellement concernées par le chômage partiel. Elles ne le seront pas toutes en même temps grâce à un système de roulement".Un "roulement" devrait en effet avoir lieu pour que le chômage partiel ne soit pas toujours subi par les mêmes salariés. L'accord signé prévoit le maintien de 92 % du salaire net, 70% par l’État et le reste compensé par l'entreprise. "C'est un compromis acceptable, qui aboutit à une forme de justice sociale mais la crainte, c'est qu'on aille au-delà du 17 mai" poursuit Michel Pierre. "La crise dans laquelle on s'en s'enfonce va être longue".25 % des salariés d'Airbus travaillent actuellement sur site. Le chômage partiel permettra, selon Airbus, de faciliter les pratiques de distanciation sociale sur les sites de production pour les salariés pour lesquels le télétravail n'est pas possible.

L'après 11 mai

Mais le retour à la normale inquiète aussi les syndicats. "13 000 personnes sont actuellement en télétravail", précise Michel Pierre, "mais la grande question, c'est, à partir du 11 mai, comment on fait ? Quels dispositifs mettre en place ? Cela va poser de gros problèmes : les bureaux sont déjà saturés, il y a beaucoup d'open space, ça va être très compliqué de respecter les mesures de protection".
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