Le jeune Toulousain, Romain Ntamack, l'héritier d'un arrière de légende jouera samedi en équipe de France contre l'Argentine.
A tout juste 20 ans, l'enfant prodige du Stade Toulousain va chausser les crampons pour sa première Coupe du monde.
Depuis que je suis petit j'aime taper dans le balon et ma famille c'est le Stade Toulousain nous confiait Romain Ntamack en 2017.
Comme son père il n'a porté que ce maillot. Doué, rigoureux il s'envole à 20 ans à peine vers les sommets qu'on lui promettait.
En coulisse, les pros comme les amateurs, tout le monde le voyait en haut de l'affiche. Mais Romain garde la tête sur les épaules et poursuit son rêve éveillé.
Une ascension fulgurante : à 20 ans, Romain Ntamack a déjà tout gagné
En janvier 2017, sa carrière s’accélère, il est surclassé de deux ans, appelé pour le tournoi de moins de 20 ans. Il a gagné un titre en cadet avec Toulouse, un championnat du monde et un bouclier de Brennus avec le Stade Toulousain cette année. Le jeune buteur a été appelé par Guy Novès en 2017 alors qu’il n’avait pas encore joué en Top 14. Il a fait son entrée dans l’arène de l’équipe de France lors du tournoi en 2019 face au pays de Galles.La nuit dernière, Jacques Brunel, sélectionneur du XI de France l'a annoncé, Romain Ntamack est programmé pour le match d'ouverture de la coupe du monde face à l'Argentine.
Un air de famille
Comme son père il est champion de France mais sur ses épaules pèse quand même le poids de la réussite paternelle.Héritier d'un arrière de légende aux 46 sélections, il faut gérer. Mais pour le jeune homme c'est "un honneur d'avoir un père avec une aussi belle carrière et j'ai envie d'atteindre ce qu'il a fait, voire de le dépasser"
Le numéro 10 est talentueux, ambitieux aussi.
Emile NtamackIl y a le talent, ça s'invente pas, il y a aussi beaucoup de travail mais sa grande qualité c'est son esprit de compétiteur, compétiteur dans l'âme et toujours gourmand de victoires!
La vie devant soi
La presse parle beaucoup du jeune prodige aujourd'hui, de cet ouvreur titulaire talentueux au destin tout tracé. La pression est énorme mais le jeune homme garde son sang froid, il est juste pressé, "j'ai hâte"confiait-il au journal l'Equipe.J'ai des souvenirs de l'édition 2011 en Nouvelle Zélande. J'avais rejoint mon père pour la demi-finale et la finale. Le pays s'arrêtait de vivre, tout tournait autour du rugby. Ces images m'ont marqué. Est-ce que ce sera pareil au Japon ? J'ai envie de vivre ça.
Romain Ntamack
L'ouvreur des Bleus y croit. Son père s'était arrêté en demi-finale en 1995, le jeune homme espère aller plus loin pour vivre intensément, à 20 ans à peine, une aventure sportive inoubliable et marquer son temps.
Les supporters toulousains pourront voir ce match à la télévision, samedi 21 septembre à 9h15.
Voir le reportage de Karine Deroche :