La vaccination tant attendue des personnes de plus de 75 ans a démarré ce lundi 18 janvier dans toute la France. Entre soulagement des premiers servis et dépit de ceux qui cherchent encore à décrocher un rendez-vous. Ambiance dans un vaccinodrome à Castanet-Tolosan près de Toulouse.
Devant la salle des fêtes de Castanet-Tolosan transformée en vaccinodrome, les premiers patients faisaient la queue avant l'ouverture à 8 heures du matin ce lundi 18 janvier. Des patients, impatients de recevoir leur première injection ! Les plus de 75 ans qui avaient réussi à décrocher un rendez-vous, étaient soulagés, comme Henri 85 ans :
Il y a trois semaines, j'avais dit à mon médecin que je ne me ferai pas vacciner mais j'ai changé d'avis. La vaccination de masse est le seul moyen de mettre un terme à l'épidémie.
Réservée jusque-là à certains publics prioritaires dont les résidents d'Ehpad ou les soignants de plus de 50 ans, la vaccination est désormais accessible à tous les 75 ans et plus (soit 5 millions de personnes) et à 800.000 personnes présentant des pathologies à "haut risque" (insuffisances rénales chroniques, cancer sous traitement...).
Vaccination au compte-gouttes
Mais ici, on ne vaccine pas à tour de bras. Le démarrage est plutôt timide. Dans ce centre de Haute-Garonne, ouvert uniquement le matin de 8h à 13h, 25 personnes par jour (seulement) se feront vacciner.
Cela parait peu mais c'est un petit centre. L'organisation est locale mais ça va monter en puissance !
Une fois vaccinés, les patients restent un petit quart d'heure sous surveillance médicale. Ils devront revenir dans 21 jours pour la deuxième injection.
27 centres comme celui-ci vont ouvrir dans le département de la Haute-Garonne d'ici la fin de la semaine. Leur nombre devrait monter jusqu'à 36 à la fin du mois de janvier.
[#vaccinationCovid]
— Préfet de région Occitanie et de Haute-Garonne (@PrefetOccitanie) January 18, 2021
En #HauteGaronne :
✔️7300 personnes ont été vaccinées lors de la première phase.
✔️13500 rdv ont déjà été pris pour cette 2e phase dans les 36 centres de #vaccination armés par les médecins et infirmier libéraux, le @CHUdeToulouse et le @sdis31officiel. pic.twitter.com/I2v5MwhrnL
Standard saturé
Les demandes de rendez-vous, ouvertes vendredi, ont été marquées par un afflux, avec plus d'un million de rendez-vous pris le soir-même dans toute la France. Mais tous les seniors n'ont pas pu s'inscrire, générant crispations et frustrations. Et le retard dans les livraisons des vaccins ne semble pas inquiéter le préfet de la Haute-Garonne et d'Occitanie Etienne Guyot :
On ne donne pas plus de rendez-vous que de dose disponible. On va continuer à recevoir des doses de vaccins quotidiennement.
Selon l'Agence Régionale de Santé d'Occitanie, plus de 130 000 doses de vaccin ont déjà été reçues dans la région et à terme, environ 50 000 personnes seront vaccinées chaque semaine.
Après des sueurs froides liées à l'annonce d'une baisse de cadence "pour trois à quatre semaines", le groupe américain Pfizer, associé au laboratoire allemand BioNTech, avait annoncé samedi 16 janvier un "plan" pour accélérer la production et revenir au calendrier initial de livraisons de son vaccin à l'Union Européenne "à partir de la semaine du 25 janvier".
Le retard de livraison sera rattrapé "à la fin du 1er trimestre", a assuré ce 18 janvier la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, se disant cependant "vigilante".