L'Occitanie se classe 2ème au palmarès des régions de France comptant le moins de logements énergivores. Attention toutefois aux passoires thermiques en Lozère et dans les Hautes-Pyrénées, où des balades thermographiques sont organisées pour sensibiliser la population.
Réchauffement climatique, crise de l'énergie... La lutte contre les passoires thermiques est devenue un enjeu majeur de société. Dès le 1er janvier 2023 la location des logements les plus énergivores sera d'ailleurs interdite. Le sujet est brûlant, source d'interrogations et d'inquiétudes, au point que la FNAIM publie désormais un baromètre trimestriel des DPE (diagnostics de performance énergétique). Le 1er, rendu public ce 5 décembre 2022, révèle un classement plutôt favorable à l'Occitanie. Avec, toutefois, quelques points noirs.
L'un des plus faibles taux de passoires thermiques en Occitanie
Selon ce premier baromètre des DPE en France, l'Occitanie se porte plutôt bien. La région se hisse à la 2ème place du classement avec un taux global de 11.1% de logements classés F et G après diagnostic de leur performance énergétique. La Corse est première avec 9.1% de passoires thermiques, et Provence-Alpes-Côte d'Azur à la troisième place.
En Occitanie, la part de logements classés A, B ou C, est majoritaire (38.3%). Ceux classés D représentent 33.5% du parc immobilier.
Quatre départements d'Occitanie s'illustrent dans ce baromètre. Aude, Gard, Hérault et Pyrénées-Orientales, se retrouvent dans le top 10 des départements français comptant le plus de logements avec une DPE A et B, autrement dit peu énergivores.
Perpignan et Béziers occupent les 9e et 10e places du classement des villes avec le moins de passoires thermiques.
Si les grandes villes, notamment en région parisienne, affichent une part importante de logements très énergivores, ce n'est pas le cas pour celles d'Occitanie. Montpellier compte 46.25% de diagnostics de performance énergétique A. Toulouse, 36.8% et Perpignan, 44.5%.
La Lozère et les Hautes-Pyrénées, mauvais élèves
Lozère, Hautes-Pyrénées, Aveyron... La situation dans ces trois départements est moins flamboyante, avec un nombre de logements énergivores nombreux, voire majoritaires lors des diagnostics réalisés. Ainsi, en Lozère, 41.5% de l'habitat diagnostiqué est classé F et G.
Dans l'Aveyron, sur les 3.069 diagnostics de performance énergétique réalisés, 19.2% obtiennent un classement F ou G. Un chiffre gonflé par les DPE obtenus dans des maisons. Ils sont 26.4% dans les Hautes-Pyrénées.
Avec la crise actuelle et l'appel à la sobriété énergétique, les actions de sensibilisation se multiplient. Y compris sur le thème des passoires thermiques.
Directives du plan climat déclinées sur le terrain
Ce lundi 5 décembre 2022, la Communauté d'agglomération et la ville de Lourdes ont organisé une "balade thermographique" ouverte aux intéressés par la problématique de l'isolation des logements. Au programme : une déambulation avec un spécialiste armé d'une caméra thermographique.
"On leur apprend à décrypter les images d'une caméra thermographique depuis l'extérieur et l'intérieur d'un bâtiment. Et à décrypter les faux-semblants. Parce qu'un mur qui a pris le soleil dans la journée, c'est un mur qui va rayonner de la chaleur. Cela ne veut pas forcément dire qu'il perd de la chaleur depuis l'intérieur de la maison", explique Xavier Dornier du Centre permanent d'initiation à l'environnement des Hautes-Pyrénées.
Cette action de sensibilisation devait être reconduite dans chaque commune de la Communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées afin de sensibiliser le plus grand nombre d'habitants à l'augmentation du prix des énergies et la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre.