Jean-Luc Moudenc avait 14 ans quand Valéry Giscard d'Estaing fut élu Président de la République. Un homme et un évènement qui l’ont poussé à s’engager en politique. Il raconte.
« Pour moi alors, il incarnait d’abord la nouveauté. Après De Gaulle, Pompidou, Messmer, on sortait d’une période politique pas très jeune. Lui a incarné la modernité, dans ses propositions notamment » s’enthousiasme le maire de Toulouse.
L'incarnation du centre-droit
« J’ai suivi sa campagne et trois ans après, je me suis engagé en politique, au CDS puis à l’UDF quand il s’est créé » se souvient Jean-Luc Moudenc. VGE incarne alors la famille libérale des centristes, Moudenc intègre celle plus démocrate-chrétienne, mais tous s’unissent autour du centre-droit.« La dernière fois que je l’ai croisé c’était en 2016 pour ses 90 ans. Les anciens de l’UDF lui avaient organisé une grande soirée au Sénat. J’étais à sa table avec son fils, Louis, devenu un ami. Il a fait une brillante intervention sur l’Europe, puis à la fin du repas j’ai pu m’entretenir en tête à tête avec lui» raconte Jean-Luc Moudenc.
Le plan Grand Sud-Ouest
Le souvenir politique qu’il gardera de lui ? « Une conviction européenne ». « Après un souvenir plus local qui n’a pas marqué les mémoires, c’était celui de son plan Grand Sud-Ouest. Il regroupait des grands projets pour Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et l’Aquitaine » détaille le maire de Toulouse.« Le Sud-Ouest était alors réputé comme étant oublié ou en retard, et il a proposé des grands chantiers ». Ce même Sud-Ouest « terre réticente au gaullisme » qui lui rendra bien en termes d’élections emportées par les centristes (Dominique Baudis et Marc Censi à la Région notamment). « Sa modération et sa situation sur l’échiquier politique ont plu ici » conclut le maire de Toulouse.