Comme candidat à l'élection présidentielle de 1974 puis en tant que Président de la République, Valéry Giscard d'Estaing s'est déplacé plusieurs fois à Montpellier, Perpignan, Nîmes et en Lozère. 8 visites marquantes. Jacques Blanc, Jean-Paul Fournier et Jean-Paul Alduy témoignent.
Valéry Giscard d'Estaing, ce n'est pas que l'accordéon, les descentes à ski et les discussions au coin du feu, c'était un homme d'Etat, un réformateur, un Européen qui a toujours milité pour la France, le droit des Femmes, le progrès technologique et les territoires ruraux.
Voici en 8 dates et 8 photos, ses principaux déplacements officiels, politiques et privés dans notre région, entre 1974 et 2008.
Montpellier : 27 avril 1974
8 jours avant l'élection présidentielle, Valéry Giscard d'Estaing est en campagne. Alors ministre de l'Economie et des Finances, il est à Montpellier pour un grand meeting. Devant 8.000 personnes, il déroule son programme réformateur.VGE se veut le candidat des jeunes et de la nouveauté pour succéder au Président Georges Pompidou, décédé le 2 avril 1974.
Dans son staff de campagne, Jacques Blanc, 35 ans, jeune député de la Lozère, il est au meeting de Montpellier.
Je me suis engagé pour Giscard au moment où Chaban-Delmas avait l'avantage. Mais ce meeting de Montpellier est un jour particulier, car pour la première fois, VGE est en tête dans les sondages. Il était porté par cela. Et il m'a dit : "élu ou non, je viens à La Canourgue"... En homme d'honneur et en homme de parole, il a tenu promesse, 2 mois après.
Perpignan : 29 avril 1974
2 jours après Montpellier, le candidat VGE poursuit sa campagne et ses discours face à une foule immense à Perpignan.Lozère : 6 juillet 1974
Comme promis à Jacques Blanc à Montpellier, 2 mois après son entrée à l'Elysée, VGE est en visite officielle en Languedoc-Roussillon, en Lozère. Le Président auvergnat vient en voisin, il arrive à Banassac puis se rend à La Canourgue.Le chef de l'Etat lance alors le plan Massif Central pour désenclaver ce territoire rural autour de l'A.75 notamment. L'occasion aussi pour lui de mettre en route la loi handicap et travail avec Simone Veil et Jacques Blanc qui sera adoptée en 1975..L'ancien secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Agriculture entre mars 1977 et mars 1978, dans le gouvernement Raymond Barre se souvient.Jacques Blanc, secrétaire général du parti républicain de 1978 à 1982 et fidèle de VGE rend aussi hommage à l'homme d'Etat, au réformateur de la société et à Giscard l'Européen.
Il avait une vision de l'avenir, une sensibilité forte et vrai qu'il cachait, une mécanique intellectuelle brillante et reconnue qui moi m'a subjugué mais aussi une dimension humaine qui ne transparaissait pas assez aux yeux du grand public.
Perpignan : 18 octobre 1978
Après 4 ans de présidence, Valéry Giscard d'Estaing est en visite officielle à Perpignan. Il arrive à l'aéroport de la Llabanère puis en ville, il prend un bain de foule à la "Kennedy", un Président qui l'a beaucoup inspiré.VGE annonce un plan d'aménagement du territoire très ambitieux sur l'ensemble des Pyrénées, du Languedoc-Roussillon à l'Aquitaine. Il veut développer les axes de communication, l'emploi et le tourisme.
Paul Alduy, le maire de Perpignan de 1959 à 1993 accueille le président de la République à Perpignan. Le Catalan vient de rejoindre l'UDF, le parti de VGE, un lien étroit uni les 2 hommes. Son fils, Jean-Paul Alduy, maire de Perpignan de 1993 à 2009 se souvient de cette visite officielle.
Mon père était très proche de Valéry Giscard d'Estaing. Il appartenait au club des 22. VGE et lui étaient en accord sur la volonté réformatrice du pays et sur l'appétit d'Europe. En mai 68, il a compris qu'il fallait tourner la page du gaullisme conservateur, jacobin et nationaliste. Il est aussi le père de l'audiovisuel post-ORTF en 1975. L'Histoire verra l'homme que les Français n'ont pas vraiment compris.
Montpellier : 10 avril 1981
Le président sortant, Valéry Giscard d'Estaing, embrasse son épouse Anne-Aymone qui fête son 49ème anniversaire, le 10 avril 1981, au cours d'un meeting électoral à Montpellier.Mende : 7 mai 1981
Le président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, candidat à un deuxième septennat, rencontre le 7 mai 1981 des habitants d'un hameau près de Mende, à 3 jours du deuxième tour de l'élection présidentielle. Il sera battu le 10 mai par François Mitterrand.
Nîmes : 24 septembre 1991
A Nîmes, lors d'un congrès de l'UDF, Valéry Giscard d'Estaing, président de cette formation politique à l'époque, est entouré de Charles Millon et de Jacques Blanc. 2 hommes élus le 20 mars, président de région. Jacques Blanc président du Languedoc-Roussillon et Charles Millon de Rhône-Alpes. Ils figurent parmi les 5 présidents dont le bureau politique de l'UDF a demandé, le 24 mars la démission puisqu'ils ont été élus grâce à l'apport de voix du Front national.
Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, l'a rencontré une fois en 1981, lors de la campagne de Jean Bousquet. Valéry Giscard d'Estaing était venu le soutenir.
Il semblait stricte. Son conflit avec Jacques Chirac, je l'ai regretté car cela a affaibli la droite et il a perdu en 1981, moi j'étais pour Chirac. Mais c'était un homme de référence, un politique cultivé.