Deux jeunes hommes étaient jugés au tribunal de Toulouse (Haute-Garonne) mercredi 31 janvier 2024 pour violences en réunion après avoir agressé et poussé plusieurs cyclistes entre avril et décembre 2023 à l'ouest de la Haute-Garonne et dans le Gers. Ils ont été condamnés à 24 mois de prison dont 12 mois avec sursis probatoire.
Le tribunal de Toulouse (Haute-Garonne) a rendu sa décision mercredi 31 janvier dans le procès des deux jeunes accusés d'avoir poussé et blessé une douzaine de fois plusieurs cyclistes amateurs. Ils ont été condamnés à 24 mois de prison dont 12 mois avec sursis probatoire de deux ans. La peine d'un an de prison devrait être aménagée sous bracelet électronique. S'ils sont repris par la patrouille dans les deux ans, ils iront, cette fois, derrière les barreaux pendant un an.
La "bêtise" et les excuses
Selon les éléments de l'enquête, les deux accusés frappaient et poussaient les cyclistes dans le fossé. Leurs téléphones ont borné lors de plusieurs agressions sur les routes concernées.
Lors de l'audience, ces deux hommes âgés de 20 et 22 ans, qui étaient en détention depuis le 22 décembre 2023, ont totalement changé de version par rapport à leur garde à vue. L'un d'entre eux a reconnu tous les faits, tandis que le second en a reconnu deux.
Ils ont justifié leurs actes en plaidant "la bêtise, l'immaturité", indiquant qu'ils "n'avaient pas réfléchi" tout en exprimant leurs regrets. L'un des deux s'est plusieurs fois excusé auprès des parties civiles.
Un comportement souligné par la procureure de la République qui saluait "une évolution positive". Le tribunal a d'ailleurs suivi ses réquisitions dans son verdict.
Des comportements "stupides"
Avant l'audience, les victimes attendaient donc ce procès pour tenter de comprendre. Parmi eux, Jean-Louis Brossard, pas blessé mais encore interloqué. Il a témoigné devant le tribunal pour "pouvoir reprendre la route sans appréhension et pour que cela ne se renouvelle pas".
Il y a aussi Aurélien Bottura, poussé le 5 avril 2023. "C'était vers 16h30 sur une route départementale que je connaissais à Vignaux (Haute-Garonne), empruntée surtout par ceux qui travaillent. Il n'y avait personne" se souvient-il avec précision.
Même s'il sait qu'il y a "des faits pires que moi", il dénonce des comportements "stupides". Ces balades à vélo "devraient être sécurisées car c'est du loisir, et on ne doit pas être enquiquiné par d'autres usagers" déroule-t-il.
Les deux jeunes condamnés ont également obligation de travail ou de formation. Ils se sont également vus annuler leur permis de conduire, et ont interdiction de le repasser pendant six mois.
(Avec Pascale Félix)