Le mouvement des gilets jaunes est difficile à cerner. Les appels à manifester notamment contre la hausse du prix des carburants prennent de l'ampleur. L'absence de réels leaders risque de compliquer le travail des autorités. Exemple à Toulouse.
Faire de la trottinette sur le périphérique ou y organiser un apéro, les idées farfelues ne manquent pas chez ceux que l'on appelle désormais les gilets jaunes.
A Toulouse, un groupe de près de 12 000 personnes s'est constitué sur facebook. Il se dit apolitique.
On y retrouve des informations sur les rendez vous prévus pour organiser les manifestations contre la hausse du prix des carburants entre autres. Car les motifs de mécontentements sont nombreux.
Des manifestations sans réel leader
Une dizaine de rassemblements doit avoir lieu autour de Toulouse dès 7 heures du matin samedi 17 novembre. Une fois sur place les manifestants décideront ensemble du mode d'action.
Les plus modérés prévoient des opérations escargots mais on sait que les plus virulents veulent paralyser les routes. L'absence de réel leader ne permet pas de savoir quelle sera l'ampleur du mouvement et quelle forme il prendra précisément.
La préfecture de Haute-Garonne rappelle que toute manifestation doit être déclarée au moins 3 jours avant. Le parcours doit être obligatoirement précisé. Les personnes qui déclarent la manifestation doivent également indiquer les mesures mises en place pour assurer la sécurité des participants.
Un syndicat de police solidaire
A Toulouse, le syndicat Unité SGP Police se dit "solidaire de ce mouvement citoyen". Il invite les policiers adhérents à se montrer indulgents et à ne pas verbaliser les manifestants en ce qui concerne les "petites" contraventions de type stationnement et ceinture. En revanche, les policiers ne laisseront pas faire les blocages et toute entrave à la circulation ou toute dégradation ne restera pas impunie.Voir le reportage de Sophie Pointaire et Mathias Garnier