Suite aux émeutes urbaines de la fin juin, plusieurs villes annulent les traditionnels feux d’artifice du 14 juillet. A Toulouse, les festivités sont maintenues mais un important dispositif policier est prévu. Avec un mot d’ordre : contenir la moindre exaction et réactivité.
Des villes ont décidé de ne pas organiser de feux d’artifice le jour de la fête nationale. C’est notamment le cas, en Occitanie, de la commune tarnaise de Graulhet. En revanche, à Toulouse, le 14 juillet se déroulera normalement. La capitale régionale, comme d’autres métropoles françaises, a connu plusieurs nuits chaudes fin juin. Des violences urbaines ont embrasé plusieurs quartiers de la ville rose. Mais ce jeudi 13 juillet les Toulousains pourront profiter d’un spectacle pyrotechnique et même d’un concert, à ciel ouvert, autour du lac de la Reynerie.
300 policiers mobilisés
Après un pic de tension, c’est le retour à la normale. Lors des violences urbaines, les congés ont été annulés ou suspendus. Mais les fonctionnaires de police toulousains peuvent désormais prendre leurs vacances. D'ailleurs, certains l’ont déjà fait. Néanmoins, un important dispositif est prévu pour les 13, 14 et 15 juillet. 300 membres des forces de l’ordre seront sur le terrain, en centre-ville mais aussi dans les quartiers périphériques. Le secrétaire régional de SGP police, Didier Martinez, précise que la consigne est « d’être réactif pour contenir toute exaction et prévenir les troubles dans les quartiers ».
C'est le même dispositif que pour tous les 14 juillet avec des effectifs maximums
Didier Martinez SGP Police
Le syndicaliste policier reste prudent. Mais il n’évoque pas de craintes particulières et ne mentionne pas de « signal d’alerte » pour ce 14 juillet. A Rennes, plusieurs tonnes de feux d’artifice en provenance de Pologne ont été saisies. Les autorités estiment que ce matériel aurait pu servir de munition pour des violences urbaines. Mais, à Toulouse, aucune saisie n’est à signaler.
Pas de signal d'alerte particulier
Le maire de Toulouse estime que « pour ce 14 juillet, la crainte…de véhicules brûlés est plus importante du fait de la proximité calendaire de la fête nationale avec les récentes émeutes ».
C'est une crainte traditionnelle des 14 juillet depuis des années : combien y-aura-t-il de véhicules brûlés ?
Jean-Luc Moudenc maire de Toulouse
Jean-Luc Moudenc précise que les services de l’Etat ne lui ont pas demandé « du moins à ce jour…d’enclencher des mesures de précautions particulières ».