Ils sont 17 à avoir passé les sélections et à composer cette nouvelle promotion d'astronautes dévoilée ce 23 novembre par le directeur général de l'Agence spatiale européenne, Josef Aschbacher. La Française Sophie Adenot, diplômée de l'Isae-Supaero à Toulouse, en fait partie.
Etre payé pour avoir la tête dans les étoiles ça vous tente ? Si c'est le cas, il vous faudra patienter une dizaine d'années car ce mercredi 23 novembre, l'Agence Spatiale Européenne (ESA) a dévoilé le nom des futurs collègues de Thomas Pesquet. La Française Sophie Adenot fait partie de cette nouvelle promotion.
17 vainqueurs, sélectionnés avec soin, parmi les 22 589 candidatures reçues pour un "job" pas comme les autres : devenir astronaute.
Une française sélectionnée : Sophie Adenot
L'ESA est une organisation internationale qui compte 22 États membres. En coordonnant les ressources financières et intellectuelles de ses membres, l'ESA peut entreprendre des programmes et des activités qui vont largement au-delà de ce que pourrait réaliser chacun de ces pays à titre individuel. 7000 Français ont postulé pour rejoindre les rangs de cette nouvelle promotion d'astronautes. Et c'est une femme, Sophie Adenot, qui a été sélectionnée.
Le fait d'avoir un Français sélectionné, c'était espéré. Ils représentaient le plus de candidats postulants. Pour Sophie Adenot la rumeur circulait dans le milieu. Elle le méritait !
Olivier Sanguy, spécialiste de l'actualité spatiale
Sophie Adenot est née en 1982. Elle est diplômée en 2004 de l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace de Toulouse, la même école que Thomas Pesquet. En parallèle elle obtient sa licence de pilote privée.
Elle poursuit ses études au Massachusetts Institute of Technology où elle passe son brevet de parachutisme sportif. Ingénieure chez Airbus pendant un temps, en 2018, elle devient la première femme pilote d’essai expérimental sur hélicoptères en France, elle sera promue lieutenant-colonel en 2021.
Nous avons travaillé très dur la dernière année. Quand il y a tant de candidats, c'est difficile d'avoir confiance, mais chacun trace son chemin.
Sophie Adenot
Sophie Adenot devient la deuxième astronaute française, plus de vingt ans après Claudie Haigneré.
Les critères de sélection
Un premier écrémage, basé sur les documents et les questionnaires remis par les candidats au moment de déposer les CV, a permis de ramener leur nombre à 1.500. Le reste de la sélection s'est fondé sur une batterie de tests psychométriques, psychologiques etc. au centre d’évaluation de l’ESA, à Hambourg en Allemagne.
Puis, la dernière étape consistait en un test des capacités physiques et mentales des candidats encore en lice par rapport aux normes médicales internationales.
La capacité à se sociabiliser est aussi observée parce qu'il faut être capable de vivre dans "une boîte de conserve" avec d'autres gens.
Olivier Sanguy, spécialiste de l'actualité spatiale
Une première dans l'histoire de la conquête spatiale. L'agence spatiale européenne (ESA) va donner la possibilité à des personnes handicapées de devenir astronautes et de voler en orbite. Ce projet inédit, s'appelle "parastronaute"
"Le but n'est pas d'avoir des surhommes ou des surfemmes"
Au moment de lancer sa campagne de recrutement, en février 2021, l’agence spatiale a rappelé qu’elle ne cherchait pas forcément, comme on le croit souvent, des profils de pilote d’essai. Mais bien plus des profils scientifiques, diplômés au moins au niveau Master dans les domaines des sciences naturelles, de la médecine, de l’ingénierie, des mathématiques ou des sciences informatiques.
"Le but n'est pas d'avoir des surhommes ou des surfemmes, mais des personnes avec une flexibilité intellectuelle et une bonne hygiène de vie", Olivier Sanguy.
Pour cette nouvelle saison, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé que le budget de l'Agence spatiale européenne allait être élevé à 17 milliards d'euros.