Un chauffeur, employé par une société italienne, a été suspendu par Flixbus annonce la compagnie à France 3. Au départ de Toulouse vendredi, des passagers avaient été choqué par son tatouage nazi.
Flixbus a réagi en deux temps. Vendredi 12 juillet, alors qu'un bus partait de Toulouse en direction de Bergame (Italie), des passagers ont été choqués que le conducteur porte sur l'avant-bras un tatouage "Mein Kampf", du titre du livre d'Adolf Hitler.
Des passagers sidérés
La photo, envoyée par un passager à l'un de ses amis, a été publiée sur le réseau social Twitter vendredi à 17h25. L'auteur du tweet y interpellait Flixbus pour savoir si la compagnie cautionne que ses chauffeurs portent ce type de tatouages en référence au nazisme.Un pote a moi est dans un @FlixBus_FR, il m'envoie ca, inquièté et sidéré.
— un certain Leonard (@Aghantros) 12 juillet 2019
Comment se fait il qu'un de vos chauffeurs @FlixBus_FR puisse porter un tatouage pareil ? Est ce compatible avec les valeurs de votre entreprise ?
Maintenant faut RT il faut pas les laisser tranquille pic.twitter.com/tNTtRH30IB
Le message a été très partagé et aussi très commenté sur le réseau social.
Une réponse ambigüe de Flixbus
Dans un premier temps, Flixbus a répondu à l'internaute à 18h33 par un message énigmatique, voire incompréhensible, arguant notamment du fait que la compagnie de pratique pas de "discrimination" ni envers ses clients, ni ses chauffeurs. Et parle de sa "fierté" d'avoir des chauffeurs "de tous les secteurs culturels".Veuillez noter que FlixBus est fier d’être une multinationale dotée d’une équipe multinationale et que des chauffeurs de tous les secteurs culturels travaillent pour nous. Nous n'acceptons donc aucune discrimination d'origine ou de religion envers nos clients ou nos employés.
— FlixBus_FR (@FlixBus_FR) 12 juillet 2019
Ce message, peu clair, a déclenché de vives réactions sur Twitter.
Flixbus reconnaît une "phrase malheureuse"
Ce samedi matin, interrogé par nos soins, le porte-parole de Flixbus a reconnu que le message avait amené de la confusion.Dans la foulée, vendredi soir, un second message a été posté par Flixbus apportant davantage d'éléments sur la politique de la société de transports.L'intention était bonne mais la personne qui a fait le message de réponse a eu une phrase malheureuse. Evidemment que nous rejettons toute forme de racisme. Il aurait fallu peut-être indiquer simplement que nous faisions des vérifications et une enquête interne (porte-parole de Flixbus à France 3)
Nous dénonçons toute forme de discrimination à l’égard des passagers, des conducteurs ou des employés. En collaboration avec notre partenaire de bus, le dossier continuera à être examiné afin de l'expliquer en détail.
— FlixBus_FR (@FlixBus_FR) 12 juillet 2019
Le chauffeur a été suspendu
Par la suite, l'enquête a été rapidement menée. Flixbus a confirmé ce samedi matin à France 3 que le bus en question effectuait bien la liaison Toulouse-Bergame et que le chauffeur, employé par un prestataire italien, avait été identifié. Et immédiatement suspendu.Flixbus insiste sur son modèle économique : la compagnie ne possède pas de bus mais travaille avec des partenaires. Les chauffeurs ne sont donc pas des employés de Flixbus mais ceux des prestataires. Mais c'est tout de même, dans cette affaire, l'image de la compagnie qui est écornée.Nous avons procédé, avec notre prestataire, à la suspension immédiate du chauffeur dès son arrivée à destination (porte-parole Flixbus à France 3)