Lundi 6 septembre 2021 s'ouvre à Toulouse le procès devant la Cour d'assises de sept hommes poursuivis pour meurtre, tentative de meurtre et complicité de meurtre. Le 3 juillet 2017, un homme revêtu d'un niqab, avait tué une personne et blessé sept autres dans le quartier de la Reynerie à Toulouse.
C'était en 2017. Le 3 juillet, place Abbal, au coeur du quartier de la Reynerie, à Toulouse. Un homme revêtu d'un niqab et poussant un landau dans lequel il cache une arme automatique, de type Kalashnikov s'approche d'un passant et ouvre le feu à une trentaine de reprises, tuant sa victime et blessant plusieurs personnes. Il prend ensuite la fuite à bord d'un deux-roues piloté par un autre homme.
C'est une trace ADN recueillie sur une douille qui a permis aux enquêteurs de remonter la piste d'un individu, résidant à Lyon, mais de passage à Toulouse au moment des faits. L'hypothèse d'un règlement de compte sur fond de trafic de drogue est retenue.
En 2018, huit personnes sont mises en examen dans cette affaire. Sept d'entre elles comparaîtront à partir du lundi 6 septembre devant la Cour d'assises de la Haute-Garonne. Cinq sont poursuivies pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée ; un pour complicité de meurtre et tentative de meurtre en bande organisée ; un dernier pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime. Selon nos informations, seul le tireur présumé est originaire de Lyon, les autres accusés seraient Toulousains, des habitants du quartier de la Reynerie.
Pour Me Alexandre Martin, qui défend deux frères, communément avec Me Emmanuelle Franck et Me Jean-Marc Darrigade, " ces Toulousains, accusés d'avoir participé à l'organisation de cette opération, contestent les faits". L'avocat rajoute,"qu'il n'existe pas trop d'éléments de preuve au niveau de l'enquête, le procès s'ouvre aujourd'hui et va durer trois semaines, on verra à l'oralité ".
"Les deux frères contestent eux aussi les accusations. Le premier est accusé d'avoir hébergé le tireur. Le deuxième, d'avoir recruté le tireur présumécà Lyon et loué une chambre d'hôtel pour lui créer un alibi", précise Me Alexandre Martin.
L'audience durera trois semaines. Dix personnes se sont constituées parties civiles. Les accusés risquent la peine maximale, soit la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu le 24 septembre.