Grippe aviaire en sommeil et arrivée du vaccin, le foie gras a de nouveau le vent en poupe, soulagement des éleveurs

Après plusieurs années de crise, la filière foie gras reprend des forces dans la région. La menace de grippe aviaire s'est atténuée, notamment grâce au vaccin. Les élevages se sont remplis, la production de foie gras a repris et toute la filière retrouve peu à peu le sourire.

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Les producteurs de foie gras peuvent respirer. Comme l'explique le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (CIFOG), la production de foie gras de canards " a atteint plus de 9 800 tonnes en 2023, soit une augmentation de 21% par rapport à 2022. Une année où l’impact de la pandémie s’est manifesté de plein fouet. 32 millions de volailles ont effectivement abattu depuis l'été 2021. En 2022, 80% des canards reproducteurs de la filière ont disparu ".

Sur les marchés toulousains, on se frotte les mains. Au marché Victor Hugo, c’est le produit star des fêtes d’année. Mais aussi l’un des incontournables du repas de Pâques.

Pour Benjamin Papaix, un producteur de foie gras, c’est le deuxième moment le plus important de l’année en termes de ventes de foie gras. Et la demande est au rendez-vous comme l'explique Benjamin Papaix, producteur de foie gras qui à son étal dédié à ce produit phare du Sud-Ouest. "Je ne suis pas vraiment étonné. Voilà deux ans qu'une partie de la population est traumatisée par tous les épisodes aviaires. Et on n'a pas forcément eu du foie gras au moment où elle l'espérait".

Retour du consommateur 

Les clients ne s'en cachent pas, il y a de nouveau une vraie appétence pour le foie gras. "Chaque fois qu'on descend à Toulouse, on passe par ce marché pour acheter notre canard. C'est vraiment notre rituel" explique cette cliente rencontrée au stand de Benjamin Paix. 

Tristan Cordier, 28 ans, est éleveur à Monclar-de-Quercy, dans le Tarn-et-Garonne. Selon ce producteur de foie gras, les clients ont changé leurs habitudes d’achat. "Il y a un vrai regain d'intérêt de la part du consommateur. Noël 2022, il n'y avait pas de foie gras sur les tables. En plus le consommateur est intéressé par le fait d'acheter un produit local" explique-t-il. 

Une situation sanitaire qui s’est très nettement améliorée notamment grâce à la vaccination des palmipèdes. Un soulagement pour les producteurs, qui restent tout de même préoccupés par les coûts de cette opération.

Hausse des prix de production ? 

Tristan Cordier ne cache pas son inquiétude. " Pour le moment, le vaccin on en est content. Car cela marche. Après la suite c'est quoi ? Est-ce qu'on garde le vaccin ? À mon avis oui, car cela marche, c'est important. Mais à quel prix ? Pour l'instant les doses ont été achetées en gros par l'Etat. Mais si demain nous devons acheter nos propres doses, individuellement, chez le vétérinaire ? Est-ce que les prix ne vont pas exploser ?  "

Des coûts de production qui pourraient donc s’envoler et être répercutés sur les prix du foie gras, alors que la filière semble enfin redécoller.

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