Grippe aviaire : réduire la densité des élevages diminue le risque de contamination, selon une étude toulousaine

Les scientifiques de l'école vétérinaire de Toulouse et de l'INRAE (Institut national de recherche pour l'agriculture et l'environnement) publient une étude qui devrait permettre de mieux lutter contre les épisodes récurrents de grippe aviaire. Le lien est établi entre la densité des élevages et la vulnérabilité des palmipèdes.

Principal enseignement de cette étude toulousaine : il existe un lien entre la densité d’élevages de canards et le risque d’influenza aviaire.

Les scientifiques de l'INRAE et de l'école vétérinaire de Toulouse ont analysé les "liens entre la densité des fermes de palmipèdes et la vulnérabilité du système de production avicole à l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N8".

L'objectif de l'étude publiée ce lundi 10 juillet 2023 était de "faire face aux épizooties récurrentes d’influenza aviaire hautement pathogène en France (...) et de limiter l’impact de cette maladie."

Conclusion sans appel : réduire les densités d’élevages de canards dans les 20% des communes les plus denses diminuerait par 3 le nombre d’infections secondaires générées par un élevage infecté, précise l'étude.

Les scientifiques toulousains se sont basés sur un modèle mathématique et différents scénarios de transmission du virus. Pour faire court, ils ont simulé six scénarios dans lesquels la "densité d’élevages de palmipèdes était progressivement réduite dans les communes où la densité était la plus dense."

Réduire la densité d'élevage pendant les périodes à risque

C'est ainsi qu'ils sont parvenus à identifier une piste pour mieux lutter contre la grippe aviaire : "réduire les densités d’élevages de palmipèdes pendant les périodes à risque permet donc fortement de réduire le risque pour l’ensemble de la filière de production de volailles."

Petit bémol, tempère l'étude : cette méthode ne permet pas non plus d'éradiquer totalement le risque de contamination. L'abattage d'animaux reste nécessaire.

L'étude a été financée par la région Occitanie et le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), en collaboration avec l’Anses, l’Institut Pasteur de Paris et le Ministère de l’Agriculture.

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