C'est un camouflet pour le Conseil départemental de Haute-Garonne. L’État vient de retoquer son projet d'expérimentation d'un revenu de base pour les jeunes. Le dispositif devait débuter en mars. 4000 jeunes étaient candidats pour en bénéficier.
Mauvaise nouvelle pour Georges Méric, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne. Son revenu de base pour les jeunes ne verra pas le jour. L’État - par le biais de la préfecture - lui a opposé une fin de non-recevoir.
Explication : la préfecture de la Haute-Garonne, dans le cadre de son contrôle de légalité, refuse au Conseil départemental le droit d’expérimenter un nouveau dispositif de solidarité envers la jeunesse, soulignant que la collectivité "ne peut décider de mener une expérimentation qui n’a pas fait l’objet d’une autorisation par la loi".
Jusqu'à 500 euros par jeune
L'aide était pourtant très intéressante pour les jeunes, durement touchés par la crise du Covid. Ainsi, selon nos confrères de France Bleu Occitanie "les moins de 30 ans, représentent près de la moitié des Français les plus pauvres et la précarisation s'est fortement accentuée depuis le début de la pandémie".
Ce dispositif a rencontré un vif succès auprès de la jeunesse. Près de 4000 d'entre eux ont candidaté, pour 1000 places. Le choix définitif se faisait par tirage au sort.
Ce mercredi 9 mars, Georges Méric n'a pas caché sa déception et sa tristesse face à cette décision.
Dans un communiqué de presse publié l'après-midi, le président du Conseil départemental "regrette profondément cette interdiction, qui constitue une nouvelle entrave à notre volonté d’innover, qui ne peut que susciter déception et désillusion auprès des jeunes (...). Pourtant, nous avons présenté un projet d’expérimentation solide, financé, et prêt à être mis en œuvre sur notre territoire". Si il avait été adopté, ce dispositif aurait coûté 9 millions d'euros par an au département.
C'est la fin d'un processus entamé il y a 3 ans déjà. "En 2019, le Gouvernement a refusé de soumettre à l’Assemblée nationale le projet de loi porté par 18 Départements de gauche, dont la Haute-Garonne, pour l’expérimentation d’un revenu de base sur nos territoires. Aujourd’hui, nous nous heurtons une fois de plus à un refus alors que notre pays subit depuis deux ans une crise majeure qui frappe de plein fouet les jeunesse." regrette Georges Méric.