Avec une bactérie génétiquement modifiée, des étudiantes de l'Institut National des Sciences Appliquées à Toulouse, espèrent tuer le champignon qui détruit peu à peu les peintures préhistoriques de la Grotte de Lascaux.
Exposées à l'air libre en 1940, les peintures de Lascaux ont été très vite attaquées par un champignon qui grignote les pigments des fresques et les masque sous des tâches noires et blanches. Une dégradation tellement importante que les autorités responsables de la grotte décident de la fermer au public dès 1963.
Aujourd'hui, le champignon ne progresse plus mais est toujours présent et les scientifiques ne savent pas comment s'en débarasser.
L'espoir vient de l'INSA
C'est là qu'interviennent les huit étudiantes de l'Institut national des sciences appliquées (Insa) de Toulouse. Elles annoncent officiellement en juillet 2016 travailler sur une bactérie génétiquement modifiée pour nettoyer la grotte de son parasite sans dégrader le support.
Ce projet doit être présenté au concours international Igem (pour International Genetically Engineered Machine), les JO de la biologie synthétique, fin octobre à Boston.
Le sauveur est un OGM
Le projet consiste à utiliser une bactérie déjà présente, à la modifier génétiquement pour en faire une tueuse des micro-organismes destructeurs.
Cette méthode considérée comme biologique remplacera avantageusement les méthodes antérieures chimiques qui avaient pour effet secondaire de modifier l'équilibre chimique de la grotte.
Vidéo : le reportage de Sirine Tijani et Olivier Denoun
Un projet d'étudiantes de l'INSA