Les élections dans les chambres d'agricultures se tiennent au mois de janvier. Le président de la Fnsea était en campagne à Merville en Haute Garonne ce jeudi 31 octobre. Arnaud Rousseau est venu à la rencontre des agriculteurs. Des agriculteurs qui ont confirmé leur malaise et leur colère.
Arnaud Rousseau, le président de la Fnsea promet de remonter les difficultés des agriculteurs à Paris et Bruxelles. En campagne dans le département de la Huate Garonne pour les élections des chambres d'agriculture qui se tiennent en janvier prochain, il est venu rencontrer les agriculteurs dont il connaît déjà la profonde détresse. Des agriculteurs qui pointent les promesses qu'ils estiment non tenues par le gouvernement : la surcharge administrative, la concurrence déloyale, la multiplication des contrôles.
Mais c'est aussi la question des revenus qui est largement abordée. Une question cruciale qui rajoute au sentiment d'être laissés-pour-compte selon Arnaud Rousseau.
🗓🚜La #FNSEA sur le terrain | Aujourd'hui @rousseautrocy & @MaximeBuizard en Haute-Garonne auprès des agriculteurs de #JA31 et de la @FDSEA31
— La FNSEA (@FNSEA) October 31, 2024
Dans ce département 2 urgences auxquelles doit répondre sans délai le Gouvernement :
- la situation sanitaire #MHE & #FCO qui entraine… pic.twitter.com/VlvDW1Lm7Y
"Les agriculteurs s'interrogent sur leur avenir. Quand vous avez à la fois pas de revenus, le sentiment que la réponse politique apportée n'est pas à la hauteur, que l'Europe n'a pas compris vos messages et que le climat est adverse comme c'est le cas en ce moment...Il y a toutes les raisons d'être en colère".
Ne pas vivre de son travail
Travailler beaucoup pour ne rien gagner ou pas grand-chose la plupart des agriculteurs présents connaissent bien la chanson. Axel Van Tran est céréalier. En trente ans, la surface de son exploitation a été multipliée par 6 et pourtant ses revenus sont restés identiques. C'est le constat amer que fait cet agriculteur. Il ne parle pas de revenu mais à peine de survie. "Mes heures, je ne les compte pas, ça me ferait peur. Ce que je sais c'est qu'on n'arrive pas à se dégager un Smic sur l'exploitation. Et quand on a dit ça, on a tout dit !"
Mobilisation mi-novembre
Des agriculteurs qui tiennent souvent grâce au travail du conjoint. "On est en train de travailler sur les réserves économiques des exploitations. Ce qui permet de passer c'est souvent le travail de la femme ou du mari. Et ce n'est pas normal qu'on ne puisse pas vivre de notre métier. C'est très compliqué", Jean-François Rigal lui aussi agriculteur.
Cette colère teintée d'amertume et de désarroi, les agriculteurs de ce secteur de la Haute-Garonne l'ont déjà exprimé sur de grandes bâches noires installées sur des ballots de paille à l'entrée de la commune de Merville. Comme un signal d'alerte, un avertissement. Les agriculteurs d'ici et d'ailleurs ont prévu de nombreuses actions à partir de la mi-novembre.
Ecrit avec K.Pellat