Justice. "Sans doute parce qu'il existe bien quelque chose" : relaxe du cafetier de Toulouse accusé de diffamation par un ancien élu

Le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne) a prononcé mardi 19 septembre 2023 la relaxe de Julien Roumagnac, le cafetier toulousain qui avait accusé Frédéric Brasilès, ancien conseiller municipal, de tentative de corruption.

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Les faits remontent à l'année 2019. Julien Roumagnac, patron du café Le Baggio à Toulouse, organise un événement festif sur la terrasse de son établissement, une soirée au profit d'une association caritative pour les enfants malades. L'autorisation de la ville de Toulouse ne lui est pas accordée. Premier acte.

35 000 euros

De dépit, Julien Roumagnac publie une vidéo sur un réseau social fin août 2019. Il y relate cette annulation et, surtout, met en cause l'élu délégué aux festivités, Frédéric Brasilès, en révélant que ce dernier lui aurait réclamé 35 000 euros en liquide en échange d'une autorisation pour une manifestation antérieure, la "Fiera Tolosa". Refus du cafetier.

Dans cette vidéo, Julien Roumagnac parle du "Benalla de Toulouse" et explique qu'il va sûrement écoper d'une plainte.
En effet, il est rapidement visé par une plainte pour diffamation. Julien Roumagnac riposte : il porte plainte pour corruption, tentative de corruption et trafic d'influence.

Relaxe

Mardi 19 septembre 2023, le tribunal correctionnel de Toulouse a statué : Julien Roumagnac est relaxé, Frédéric Brasilès condamné à lui verser 1 500 euros de dommages et intérêts.

Une décision "très satisfaisante" pour maître Jean Iglesis, défenseur du cafetier toulousain. "Le système de défense de mon client, qui a consisté à présenter de nombreuses attestations pour prouver la tentative de corruption et notamment des mails, a été entendu. Sans doute parce qu'il existe bien quelque chose". L'ancien élu de la ville de Toulouse a dix jours pour faire appel de cette décision.

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