L'homme soupçonné de la fausse alerte à la bombe sur le train Paris-Toulouse a été jugé en comparution immédiate et a été condamné à 1 an de prison dont 9 neuf mois avec sursis et mise à l'épreuve.
En plein milieu des congés scolaires de la zone A dont l'académie de Toulouse, et au début des vacances de printemps des parisiens, le train de nuit parti de Paris-Austerlitz et reliant Toulouse-Matabiau le samedi 4 mai avait été brusquement stoppé en gare de Brive. En plein milieu de la nuit, vers 4h du matin, entre 400 et 500 passagers avaient été obligés de descendre sur les quais. A l'origine de cet évacuation, un appel anonyme signalant la présence d'une bombe dans le train avait mobilisé les démineurs. Une inspection minutieuse du train avait été opérée, sans qu'aucun objet suspect ne soit finalement découvert.
Cette petite blague a mené les enquêteurs sur la piste d'un suspect résidant dans un appartement à Toulouse. L'homme avait passé l'appel d'un de ses appareils téléphoniques et la sureté départementale de Toulouse est remontée jusqu'à lui. Selon nos confrères de la Dépêche du Midi, cet homme de 37 ans, a été interpellé dimanche. Il a été présenté cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Toulouse et a été condamné à de la prison ferme.
De la prison ferme pour une "plaisanterie" coûteuse
Inconscient ou psychologiquement fragile, cet homme n'a pas mesuré la portée de son coup de fil. Pour "délit de fausse alerte", ce suspect est passible de deux ans d'emprisonnement et 30 000€ d'amende. Il pourrait être présenté en comparution immédiate ce lundi. La SNCF avait dû mobiliser deux autres trains de substitution, un à destination de Rodez, l'autre vers Toulouse afin de remplacer les rames des deux destinations prévues. Le coût de la "plaisanterie" est élevé pour l'entreprise ferroviaire et pour l'Etat, particulièrement vigilant dans un contexte international sensible.
Comme explication, l'homme a indiqué à la police avoir agi "par dépit amoureux". Son ex-compagne se serait trouvée dans le train.