Après la présentation du rapport sur l'avenir du site toulousain de Sanofi par le ministre Arnaud Montebourg, l'union syndicale qui avait caractérisé jusqu'à présent la lutte des salariés est en train de se désagréger. Le ministre conjure "de saisir cette deuxième chance".
Désunion syndicaleSud-Chimie, la CGT et la CFE-CGC considèrent que "les propositions faites ne sont pas à la hauteur des attentes" alors que la CFDT considère qu'il y a un peu d'espoir pour Sanofi Toulouse. Ce dernier syndicat souhaite "s'engager sur le chemin vers une solution acceptable et cohérente".
Jusqu'à présent, durant toute la lutte menée par les salariés de Sanofi à Toulouse, les salariés étaient toujours restés unis à travers leurs représentations syndicales. Aujourd'hui, les deux tendances ne se retrouvent pas dos à dos, le dialogue persiste.
Tous souhaitent une consultation de l'ensemble des salariés.
Pour le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg,ces propositions constituaient "une deuxième chance pour Toulouse"
et il a appelé les élus et les partenaires sociaux à "la saisir".
C'est "un compromis entre ceux qui voulaient voir ne rien changer et ceux qui voulaient voir tout disparaître", a dit M. Montebourg à l'Assemblée nationale mercredi en réponse à une question du député socialiste de Haute-Garonne Christophe Borgel.
450 emplois sauvés
Pour le ministre, le rapport est "la reconnaissance (...) de la qualité du travail des chercheurs à Toulouse" et "aussi la reconnaissance de la nécessité pour une entreprise qui évolue dans un marché mondialisé, de s'adapter".
"En tout à Toulouse (...) nous maintenons, selon les propositions du rapport ministériel, 450 emplois", a dit le ministre.
Vidéo : le reportage de François Ollier et Jack Levé
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