Sanofi accepte les recommandations du rapport commandé par Montebourg, qui préconise le maintien du site de Toulouse

VIDEO + DOCUMENTS + PAPIER GENERAL. La direction de Sanofi a accepté les conclusions du rapport de Jean-Pierre Saintouil qui prône le maintien du site de recherche de Toulouse et sa transformation. Les syndicats sont réservés.

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Sanofi s'est engagé vendredi à maintenir son site toulousain pendant au moins cinq ans, dessinant un horizon pour 600 salariés dans l'incertitude depuis près d'un an, mais qui devraient accepter une transformation et une externalisation partielle de l'activité.

Conserver le site sous la bannière Sanofi pendant au moins cinq ans ; le transformer en centre "d'innovation ouverte" ; en scinder une partie pour créer une entité indépendante (spin-off) qui ferait travailler environ 80 personnes ; agréger autour de lui des start-up fondées par des salariés ou des entrepreneurs extérieurs : telles sont les propositions d'un rapport présenté vendredi à Toulouse (et consultable en intégralité plus bas dans cet article) par Arnaud Montebourg dont le géant mondial pharmaceutique a accepté de faire une "feuille de route" alors que, selon le ministre du Redressement productif, la direction envisageait de "rayer Toulouse de la carte" dans le vaste plan de restructuration annoncé en juillet 2012. Il n'y aurait pas de licenciement. Après les départs anticipés à la retraite, les mouvements internes au groupe, environ 500 personnes resteraient sur place.

EN VIDEO : l'interview d'Arnaud Montebourg dans le 12/13 de France 3 Midi-Pyrénées
Le ministre avait confié le 6 février à Jean-Pierre Saintouil, l'auteur du rapport, la mission de proposer des pistes pour maintenir l'emploi et l'expertise scientifique du site et ainsi tâcher de désamorcer un nouveau gros dossier social, source de vives tensions entre le groupe et le gouvernement.

Le groupe, dont le projet initial prévoyait 200 départs de Toulouse et laissait les 400 autres dans le flou, accepte que ces propositions "constituent (sa) feuille de route", a dit le président de Sanofi France Christian Lajoux. Dans un communiqué, Sanofi "s'engage à accompagner, au cours des cinq prochaines années, la transition vers de nouvelles structures autonomes" à Toulouse. Il parle des propositions du rapport comme des pistes "qui seront explorées par Sanofi".

DOCUMENT : Le communiqué de la direction de Sanofi
Rapport sanofi from fabvalery
Direction et syndicats devraient reprendre la discussion sur la base du rapport dès la semaine prochaine.

Les syndicalistes exprimaient, eux, comme Dominique Junyent, secrétaire CFDT du comité d'entreprise, la satisfaction d'avoir "fait reculer ensemble la direction", au prix d'une mobilisation qui ne s'est jamais relâchée.

Mais les syndicats se montraient réservés, notamment sur la période probatoire de cinq ans. "Le condamné à mort a obtenu un sursis de cinq ans, mais nous sommes pour l'abolition de la peine de mort", a résumé Laurent Besson-Imbert, délégué Sud-Chimie. Selon plusieurs syndicalistes, il y a encore quelques jours la direction leur déclarait en réunion: "Dans cinq ans, on est parti".

Les 300 salariés en blouses blanches qui manifestaient au son d'une fanfare de bidons devant la préfecture pendant la rencontre du ministre avec la direction et les syndicats, ont aussi exprimé leur réprobation devant l'externalisation de l'activité ou la transformation du site. Avec elle, le travail de recherche serait ravalé à de l'expertise, et le départ de Sanofi au bout des cinq ans serait assuré, disaient-ils.

L'idée du rapport, c'est que, dans cinq ans, le site ait fait la preuve qu'il est "indispensable" à Sanofi. M. Montebourg s'est ainsi fait l'apôtre d'un "compromis constructif" entre "le désir des uns de ne rien changer et celui des autres de tout voir disparaître".
Dans ses projets de restructuration, Sanofi prévoit de spécialiser ses sites de recherche: cancer à Vitry, maladies infectieuses à Lyon etc.

DOCUMENT : L'intégralité du rapport de Jean-Pierre Saintouil
Selon le rapport remis vendredi, le centre toulousain "transformé" serait le seul à avoir une fonction transversale. Il deviendrait un site exploratoire destiné à identifier de nouveaux candidats médicaments et à valider des molécules avant la signature de contrats de licences ou de codéveloppement. Ce sont d'autres unités qui en poursuivraient le développement.

La présentation de ce rapport remet sur la table non seulement l'avenir du site toulousain, mais plus globalement le plan de restructuration des activités de recherche du groupe. Ce plan a été retoqué par la cour d'appel de Paris le 11 mars, faute d'informations suffisantes données à la représentation du personnel et d'un vrai plan de reclassement.
La direction a depuis indiqué qu'elle attendrait les résultats de la mission ministérielle pour présenter une nouvelle version.
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