Toulouse accueillait ce dimanche 29 septembre 2024, le Salon national de l'automobile électrique. L'occasion de tester ces véhicules nouvelle génération. Malgré leur coût et une autonomie qui laissent toujours à désirer, les voitures électriques se vendent de mieux en mieux. En 2023, près de 1,5 million d'unités ont trouvé preneur en France.
Le véhicule s’élance de la piste des géants à Toulouse - Montaudran. Sans faire de bruit. C'est là qu'a lieu le Salon national de l'automobile électrique. L'occasion, pour le grand public, d'essayer certains modèles.
Dusty Debuc et sa compagne, eux, se laissent tenter par une Renault Scénic Techno Esprit Alpine, un bolide bourré d'électronique et d'une valeur de près de 48.000 euros. L'un des modèles phares du constructeur français. Comme ses concurrents, la marque au losange investit massivement dans le marché de la voiture électrique.
L'essai dure à peine quelques minutes. Et les premières impressions sont bonnes. "La voiture est très confortable, mais c'est un peu déroutant. On a l'impression d'être dans un vaisseau spatial, on n’entend rien" explique Dusty Debuc. " La manière de rouler est différente. Il y a beaucoup de possibilités grâce à l'ordinateur de bord. Le moteur a dû avoir été étudié pour que cela soit beaucoup plus agréable, beaucoup plus fun à utiliser. Et de ne pas avoir à retourner à la pompe à essence, c'est aussi un avantage qu'il faut prendre en compte" rappelle ce conducteur toulousain.
1,5 million de voitures électriques vendues en 2023
Ce couple se laissera peut-être tenter par l'achat d’une voiture électrique. En tout cas, il y songe sérieusement.
L'année dernière, près d'1,5 million d'unités ont été vendues en France. Soit une progression de 38% par rapport à 2022. Aujourd'hui en France, une voiture sur cinq, vendue, est électrique. Il faut dire que les constructeurs ont fait de gros efforts pour séduire les potentiels acheteurs. "En peu de temps, toutes les barrières ont sauté" explique Yann Azran, organisateur du Salon national de l'automobile électrique.
"Aujourd'hui en France, on a plus de 120.000 bornes de recharge accessibles au grand public (par exemple sur les aires d’autoroutes, le domaine public ou les parkings des supermarchés)" détaille Yann Azran. Dans cet ensemble, on trouve près de 18 000 points de charge rapide qui permettent de recharger sa batterie en moins d’une demi-heure.
"Le prix n'est plus un obstacle non plus" souligne ce spécialiste de la voiture électrique. "Aujourd'hui, on a enfin des modèles accessibles, certaines voitures se vendent à 20.000 euros".
Reste le sujet épineux de l'autonomie. Un argument qui freine beaucoup d'acheteurs. Là aussi, Yann Azran, organisateur du Salon national de l'automobile électrique, se veut rassurant. "À un moment on était à 200, 300 kilomètres d'autonomie. Ça pouvait faire peur. Aujourd'hui, on est à 700, voir 800 kilomètres d'autonomie, ce qui est comparable aux voitures thermiques" rappelle-t-il.
Le problème du coût
Une autonomie plus importante, plus de bornes de recharge mais toujours un obstacle de taille, le prix. Même si certains modèles d'entrée de gamme sont plus accessibles, l'achat d'un véhicule électrique n'est pas à la portée de tout le monde.
En moyenne, un véhicule électrique coûte encore 30% de plus que son homologue thermique.