La dernière chance de voir l'université fédérale de Toulouse accéder au label d'excellence Idex a été stoppé par le comité de pilotage national et le gouvernement.
L'université fédérale de Toulouse vient de connaître un deuxième échec en deux ans pour l'accès au label d'excellence IDEX. Le comité de pilotage, réuni samedi 17 mars, a décidé de stopper le projet toulousain, a indiqué lundi le gouvernement, confirmant une information de l'agence spécialisée AEF.
Il s'agit donc du deuxième revers pour les universités et grandes écoles toulousaines participantes (Toulouse 2 Jean-Jaurès, Toulouse 3 Paul Sabatier, l'INPT et l'Insa). En effet, en avril 2016, le jury international avait déjà retoqué le projet toulousain, un coup très dur pour le monde universitaire toulousain, le label Idex étant accompagné d'importants financements.
Cependant, le gouvernement avait donné une seconde chance à l'université toulousaine lui permettant de présenter un nouveau dossier.
Mais ce projet a créé de nouvelles tensions dans les établissements concernés, notamment à l'université Jean-Jaurès où des étudiants et des personnels s'opposent à l'intégration de l'université dans la nouvelle structure fédérale. Le syndicat étudiant UNEF s'est d'ailleurs félicité ce lundi de l'arrêt du projet Idex :
Le gouvernement a motivé sa décision : "Malgré des avancées notables et le potentiel scientifique remarquable du site toulousain, le projet d’IDEX « UNITI » n’a pu être retenu"Le jury IDEX a rendu sa décision, il ne sera pas accordé à Toulouse ! Le projet de fusion continue donc à menacer nos droits étudiants mais il n'en découlera aucun financement. La mob continue tant que l'abandon de la fusion ne sera pas garanti, rdv à 12h30 en AG ! @UNEF
— UNEF Toulouse (@UnefToulouse) March 18, 2018
"Le jury a pris acte des avancées réalisées par les porteurs du projet de Toulouse dans un contexte difficile, indique le communiqué, de leur volonté de construire une université reconnue comme telle à l’international et de l’émergence d’une nouvelle dynamique visant à tirer parti du fort potentiel scientifique et des nombreux atouts du site.
Il a toutefois jugé celles-ci insuffisantes pour permettre d’atteindre l’objectif que le projet UNITI s’est fixés, faute d’une réelle adhésion de tous les acteurs à une véritable démarche de transformation qui réponde aux objectifs de l’action IDEX.
Au-delà de cette décision, l’État réaffirme sa volonté d’accompagner les acteurs du site toulousain dans la construction d’un projet ambitieux à la hauteur de son potentiel reconnu et capable de rassembler largement les forces scientifiques du site. La ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation réunira dans cette optique les porteurs du projet UNITI dans les jours qui viennent".
Le président de l'université fédérale de Toulouse, Philippe Raimbault, s'est exprimé dans l'après-midi. Très déçu, il a montré son incompréhension. Pour lui, il est encore trop tôt pour savoir si les 4 établissements concernés poursuivront les opérations d'intégration.
Et pendant ce temps-là, les grévistes de l'université Jean-Jaurès ont décidé en assemblée générale à la mi-journée de maintenir le blocage du site du Mirail. Malgré l'échec de l'Idex.