La France Insoumise (LFI) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) viennent de signer un accord électoral s’agissant des législatives. Plusieurs circonscriptions (dont au moins une est gagnable) sont réservées aux Écologistes dans notre région. Un accord "provisoire" car suspendu à la signature du PS et PC.
Trois candidats porteront l’étiquette « Union Populaire » pour les législatives des 12 et 19 juin 2022 : deux en Haute-Garonne et un dans l'Aveyron. Après plusieurs jours de négociations, les Insoumis réservent 100 circonscriptions au niveau national à leurs alliés écologistes lors de ces élections.
2 circonscriptions en Haute-Garonne, 1 dans l'Aveyron
C'est un accord provisoire. Il est, en quelque sorte, suspendu à l'entrée du PS et du PC dans l'Union populaire.
Régis Godec, secrétaire régional EELV Midi-Pyrénées
En ex-Midi-Pyrénées, les 9e et 10e circonscription de la Haute-Garonne, la 1ère circonscription de l’Aveyron ont été négociées au profit d’EELV.
Une autre circonscription pourrait tomber dans l’escarcelle « écolo » : la 2e circonscription du Tarn.
Dans la nuit de ce dimanche 1er mai, la circonscription tarnaise (actuellement détenue par La République En Marche) était attribuée aux écologistes. Ce lundi 2 mai, ce n’est plus certain. Selon le secrétaire régional d’EELV, « la photo est encore un peu floue, ce n’est pas arrêté pour le Tarn ».
S’agissant de l’accord, Régis Godec, secrétaire régional EELV Midi-Pyrénées, salue sa signature : "on a pris nos responsabilités, l’enjeu n’est pas de se compter mais de mettre en place un programme de majorité".
Un accord "provisoire"
Régis Godec est, bien évidemment, satisfait d’un accord qui n’était pas évident. Le positionnement très pro-européen des Écologistes est franchement incompatible avec l’euroscepticisme des Mélenchonistes.
Selon un cadre d’EELV, l’obstacle a été contourné grâce à un « tout est flou » et pas uniquement sur l’Europe.
Mais la vraie incertitude concerne la signature de l’accord par le PS et le PC. Les négociations sont toujours en cours du côté des deux autres partenaires potentiels de l’Union Populaire.
Plusieurs sources socialistes restent confiantes et affirment ne pas voir comment le PS pourrait se passer d’un accord.
Régis Godec souligne que l'accord est provisoire car soumis au vote des adhérents. Un vote national qui doit valider l'accord lui même ainsi que les investitures.
Il doit intervenir dans les prochains jours.
Un accord "hypothéqué" par des candidats choisis par Carole Delga ?
Pour les Écologistes, la vraie inconnue vient toutefois du côté de la présidente de Région. En effet, Carole Delga pourrait investir, sur son nom, des candidats.
Selon plusieurs sources écologistes mais aussi socialistes, l’opération serait déjà lancée. Farouchement hostile à un accord avec La France Insoumise, la Socialiste aurait choisi entre 40 et 44 candidats. 10 viendraient du PRG. Le but serait d’atteindre le seuil des 50 candidats pour déclencher un financement politique.