Les 280 salariés du site d'Intel à Toulouse, qui doivent être licenciés en 2017, se sont vêtus de noir lors de la visite jeudi du vice-président de la firme. Ils entendaient ainsi dénoncer le plan social annoncé au mois de juin dernier par le géant américain des semi-conducteurs.
Ils ont reçu Imad Sousou, le vice président d'Intel Corp, tous habillés de noir lors de la visite de ce dernier sur le site toulousain d'Intel.
Les 280 salariés, essentiellement des ingénieurs informaticiens, de ce site de recherche et développement toulousain d'Intel promis à la fermeture en 2017 par le géant américain des semi-conducteurs, entendaient ainsi dénoncer la politique de restructuration du groupe.
L'ensemble des centres de recherche d'Intel en France (Toulouse avec 280 personnes, Sophia Antipolis avec 500 personnes, Montpellier avec 40 personnes, Aix avec 35 personnes et Rennes) doivent fermer en 2017.
Cette décision suscite d'autant plus d'incompréhension que le groupe américain avait repris en 2010 l'activité téléphonie mobile du site toulousain de Freescale, permettant le maintien de 50 emplois. Le site toulousain, devenu pôle mondial du groupe en matière d'objets connectés, n'avait ensuite cessé de croître pour atteindre 280 salariés.
La direction d'Intel entend regrouper ses salariés autour de grands hubs de plus de 1 000 personnes comme il en existe en Allemagne, en Angleterre, aux États-Unis, en Inde ou en Chine.
Intel avait bénéficié d'une prime à l'aménagement du territoire de 650.000 euros de fonds publics en 2009 pour l'ouverture de son site à Toulouse.
Intel, qui réalise par ailleurs un chiffre d'affaires annuel de 55 milliards de dollars en dégage 12 de bénéfices. L'an passé Intel a ainsi pu reverser 7,6 milliards de dividendes à ses actionnaires.
Voir le reportage d'Emmanuel Wat et de Luc Truffert :