Après une nouvelle journée de violentes manifestations entre lycéens et force de l'ordre à Toulouse, le préfet du département et la rectrice de l'académie lancent un appel au calme.
Lors de cette troisième journée de mobilisation des lycées, 11 personnes ont été blessées.
Ce jeudi 6 décembre, les lycéens ont une nouvelle fois manifesté dans les rues de Toulouse. Des affrontements violents ont eu lieu avec les forces de l'ordre dans plusieurs quartiers.
Comme les journées de lundi et mardi les lycéens avaient commencé par bloquer leurs établissements avant de partir défiler dans le centre ville. Sur le passage de certains manifestants, du mobilier urbain a été dégradé notamment le matériel de la société Tisséo qui gère les transports en commun. Le coût provisoire atteindrait déjà 300 000 euros pour Tisséo.
Après cette nouvelle journée de violences, le préfet de Haute-Garonne a lancé un appel au calme. Ce jeudi une centaine de "casseurs", selon Etienne Guyot, ont tenté de franchir la Garonne pour aller vers le centre ville. Ils en ont été empêchés par la police. Des affrontements ont fait 11 blessés ce jeudi dont 8 policiers, 2 lycéens et le proviseur du lycée Déodat de Séverac.
Anne Bisagni-Faure, rectrice de l'académie de Toulouse à lancé un appel à la prudence et en a appelé à la responsabilité des parents. Elle a tenu à remercier les fédérations de parents d'élèves qui ont également relayé ce message.
Les manifestations rassemblent à chaque fois entre 2 000 et 2 500 lycéens d'une vingtaine d'établissements. La rectrice rappelle que la Haute-Garonne compte 47 000 lycéens au total.
80 blessés à Toulouse depuis samedi
Le préfet a fait le point sur les blessés et les interpellations.
Depuis le début du mouvement lycéen à Toulouse lundi 3 décembre, 20 policiers et pompiers ont été blessés ainsi que 4 manifestants.
54 personnes ont été interpellées dont 44 lycéens.
Depuis samedi et la violente manifestation avec des gilets jaunes en centre ville, c'est donc un total de 80 personnes blessées selon le préfet dont 15 manifestants. Ce qui prouve l'extrême violence des "casseurs", indique le représentant de l'état.
Depuis samedi 1 er décembre 71 personnes ont été interpellées.
Des renforts de police pour samedi prochain
Interrogé par des journalistes sur la possibilité d'obtenir des renforts dans les jours qui viennent. Le préfet a confirmé l'arrivée de renfort de police pour la journée de samedi. En revanche, il affirme que les services de l'état ne sont pas débordés. Il a tenu a rappeler que le principal objectif reste la protection des personnes.
Le représentant de l'état a cependant reconnu que ces manifestations non déclarées rendaient les choses plus difficile à gérer.