"Ma fille est au bord de la déscolarisation" : une mère toulousaine témoigne après les nouvelles épreuves du bac

Les nouvelles épreuves du baccalauréat, dite E3C, provoquent, on le sait, une vague de malaise parmi les enseignants, les élèves et leurs parents. Une mère de famille de la région toulousaine en témoigne : sa fille, âgée de 16 ans, est, selon elle, en train de "décrocher", sous la pression.

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"Elle n'a jamais eu de problèmes de scolarité. Jusqu'à cette année".

Cette maman, dont nous préserverons l'anonymat, se dit très inquiète. Sa fille a 16 ans, actuellement scolarisée en 1ère dans un lycée de la région toulousaine. "Depuis la rentrée de septembre, le stress est monté petit à petit, à la perspective des E3C [ces nouvelles épreuves passées en 1ère dans le cadre du contrôle continu prévu par la réforme du baccalauréat]. Elle est dans une très bonne classe et elle se met une pression énorme. Cet énorme stress a explosé à l'approche des examens. Elle a des fortes migraines à répétition et bénéficie même pour cela d'un PAI (projet d'accueil individualisé).

Mais plus grave, la jeune fille a développé une sorte de phobie scolaire. Elle n'arrive plus à aller en cours. "On est au bord de la déscolarisation", souffle cette maman. "J'arrive à la faire aller en cours mais pas tous, seulement la moitié. Tous les matins, la question se pose : va-t-elle ou non aller au lycée ? L'autre jour, elle y est allée mais m'a appelée en pleurant : elle était incapable de rentrer".

Heureusement, l'établissement qui accueille cette lycéenne est très accompagnant. La famille va rencontrer l'infirmière et la CPE pour essayer de mettre en place un emploi du temps aménagé. Car la jeune fille est désormais sous antidépresseurs et anxiolitiques.

Alors, quel est l'impact de ces fameuses épreuves sur la santé de cette élève ? Son frère est scolarisé au sein du même établissement. Il passera à la fin de l'année le baccalauréat S ancienne version. Leur mère en témoigne : la pression n'est absolument pas la même. Cette fois, l'année de première lui fait l'effet d'une locomotive lancée à toute vitesse : le contrôle continu, qui aurait dû "alléger" la pression, n'a fait qu'en rajouter, tant les professeurs ont su tardivement comment préparer leurs élèves. 

Les professeurs ont fait du mieux qu'ils ont pu mais ils étaient eux aussi embarqués dans ce bateau incontrôlable. C'était difficile de préparer ces épreuves en temps et en heure.

Cette maman évoque d'autres cas similaires dans son entourage : le fils d'une amie a quitté le lycée. Une autre a passé une semaine au lit, après les épreuves, totalement épuisée.

Les prochaines E3C se tiendront fin avril. D'ici là, c'est une lutte quotidienne pour que la lycéenne ne lâche pas prise.
 
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