Malaise au sein de la police toulousaine sur fond de rivalité syndicale

Un sous-effectif récurrent qui entraîne une tension extrême qui, elle même se traduit par des dépressions, ajoutons à cela une rude rivalité syndicale, le tout crée une situation intenable pour les policiers de la Sureté toulousaine. La lettre d'admonestation vient d'être retirée.

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Syndicat Alliance Police, un syndicat qui médiatise le malaise de façon alarmante
"Insultes, pressions, mauvaise gestion humaine..". Le syndicat Alliance Police Nationale dénonce le climat qui règne actuellement au sein de la Sureté Départementale à Toulouse. Dans un communiqué, il détaille les dysfonctionnements du service et en appelle à la Préfecture pour régler le problème.
Selon le syndicat, un climat de tension règne au sein du service de la Sûreté départementale depuis plusieurs semaines, causé par "le manque de personnel associé à un management défaillant". Dans son communiqué, il fait état de plusieurs arrêts de travail pour dépression et indique qu'une cellule de veille des risques psychosociaux a été activée.


Une réunion qui ressemble à une grève
 Il indique également qu'une réunion spontanée s'est tenue dans le service le 28 mai dernier pour permettre aux personnels d'exprimer "leur désarroi auprès de leur représentants du personnel conviés dans l'urgence (...) à l'annonce d'une énième charge supplémentaire de travail les concernant". Une réunion que le chef de service aurait interprétée, selon le syndicat comme un mouvement de grève.

Des lettres "d'admonestation sévère" qui passent mal​

Une semaine après cette réunion, des lettres "d'admonestation sévère" sont distribuées le mardi 3 juin à l'ensemble du personnel du service, par leur supérieur hiérarchique.
Dans cette lettre intitulée "lettre de très sévère admonestation et de dernière mise en garde", le Commissaire divisionnaire Marc Le Solleu, Chef de la Sureté Départementale indique q'en effet, cette réunion peut être assimilée à une grève, que le droit de grève est interdit aux fonctionnaires de police et qu"ils risquent "une retenue d'un trentième du salaire mensuel" et "une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à la révocation".
"Cette lettre vaut dernier avertissement" précise le Chef de la Sureté Départementale.
Cette lettre , d'ailleurs sera retirée par la Direction le jeudi 5 juin, dans un souci d'apaisement, en guise de préalable au retour du dialogue social.

Le syndicat Unité SGP Police FO dénonce une manipulation des agents par le syndicat Alliance
Le syndicat Unité SGP demande à la direction le "retrait des sanctions impactant des collègues à l'évidence manipulés et victimes d'une mauvaise stratégie initiée par notre concurrent".
Ce syndicat majoritaire précise : "Tout le monde s'accorde quant à la cause du malaise et de cette crise liée aux conditions de travail au sein de la SD, c'est à dire une pénurie d'effectifs sans précédent, consécutive ç l'application du protocole additionnel de 2008 et qui a validé la perte de 10.000 policiers sur 5 ans" (un accord signé à l'époque par Alliance).










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