Depuis la mise en place du deuxième confinement, les trois sites communautaires toulousains d’Emmaüs ne peuvent plus recevoir de public. Afin de maintenir l’activité et répondre à des besoins de premières nécessité, Emmaüs propose la vente en ligne et le click and collect.
Malgré le confinement, les trois sites communautaires Emmaüs de Saint-Jory, Escalquens et Labarthe-sur-Lèze restent présents sur internet.
La crise sanitaire frappe de plein fouet le monde associatif. Les pertes sont conséquentes.
explique Paul Hartmann, coordinateur responsable d’Emmaüs. C’est un coup dur pour la communauté comme pour beaucoup de secteurs qui sont contraints par la crise sanitaire et qui ne peuvent plus accueillir de public. "Il ne faudrait pas que cela dure, même si l’on est soutenu par l’ensemble des collectivités locales", rajoute le responsable d'Emmaüs Toulouse.En un mois de confinement nous perdons sur les trois sites confondus entre 250 000 euros et 300 000 euros.
Maintien de l’activité sur sites
145 personnes sont accueillies sur les trois sites communautaires Emmaüs. Pour le responsable, Paul Hartmann il est primordial pendant cette période de confinement de maintenir l’activité 5 jours sur 7. Les salariés sont placés eux au chômage partiel, les compagnes et compagnons poursuivent leur activité sur site. "On en profite pour faire du rangement, du nettoyage, du déstockage même si la collecte effectuée chez les particuliers est suspendue pour le moment".
Emmaüs Toulouse reste solidaire et garde le lien
Vente en ligne et click and collect, Emmaüs se met à la page du net. Pour répondre aux besoins de première nécessité, la communauté Emmaüs développe sa boutique en ligne. Sur le site emmaüs31.org sont en vente, du matériel de première nécessité, laves linges, laves vaisselles, meubles, jouets d’occasion ou encore de la belle vaisselle, "nous envoyons les colis, les personnes peuvent aussi les récupérer dans des points relais" explique Mayli Ducos, responsable de la communication et du e-commerce chez Emmaüs.La boutique en ligne permet aussi de proposer la vente d’objets restaurés présents en temps normal dans les salles de vente des trois sites. Les jolis sacs à mains, vêtements... des produits plus haut de gamme sont en vitrine sur cette page internet.
En plus de la vente en ligne, la communauté a mis place le Facebook drive. La commande est effectuée sur la page mais les clients ne sont pas obligés de payer de suite. C’est le click and collect :
On a développé le drive, les personnes qui ont réservé le produit sur internet le récupèrent sur rendez-vous au drive. Ils peuvent payer par carte bancaire mais aussi en espèce lors du retrait. On s’adapte ainsi aux personnes plus fragiles, dans le besoin et qui n’ont pas forcément de compte bancaire. Une fois au drive ils ne sont pas obligés d’acheter le produit commandé et peuvent payer en espèce.
"Ces dispositifs sont en phase d’expérimentation" avoue Mayli. "Malgré le confinement, grâce à ces outils on garde le lien, et en fonction des retours que l’on a sur la toile on s’adapte. C’est une autre façon de vendre et c’est tout nouveau pour nous. On a par exemple un stock énorme de vélo, qui sont très bien restaurés, on a des spécialistes ici, ils sont en super état, avec le confinement la demande a explosé".