Plusieurs centaines de personnes manifestaient pour le climat ce dimanche matin dans les rues de Toulouse. Une manifestation à l'appel de plusieurs associations environnementales à la veille du débat sur la loi climat devant les députés.
Plusieurs centaines de personnes manifestaient pour le climat ce dimanche matin dans les rues de Toulouse. Des rassemblements sont prévus dans de nombreuses villes de France pour réclamer "une vraie loi climat". Très critiques face au texte gouvernemental, des associations environnementales ont appelé à manifester à la veille du coup d'envoi des débats dans l'hémicycle de l'Assemblée, où la majorité présidentielle veut défendre un projet de loi "d'équilibre" et "d'écologie du quotidien".
7.000 amendements déposés pour la loi climat
L'objectif est de mettre la pression, avant trois semaines de discussions agitées au Palais Bourbon. Les députés ont déposé plus de 7.000 amendements et la séance promet des temps forts avec des mesures âprement discutées comme la suppression des vols intérieurs en cas d'alternatives de moins de 2 heures 30 en train, ou l'interdiction de la mise en location des passoires thermiques en 2028.
La droite, qui tente de bâtir son propre logiciel écologique de "terrain" en vue de 2022, compte monter au créneau contre "l'écologie punitive" et la "judiciarisation" des enjeux environnementaux, en s'opposant notamment au nouveau délit "d'écocide".
La gauche et des élus écologistes comme Delphine Batho et Matthieu Orphelin vont à l'inverse relayer la déception de la Convention citoyenne pour le climat dont les travaux ont inspiré le projet de loi mais ont été "détricotés" selon eux.
En commission, les députés ont renforcé certaines mesures, comme le développement du vrac dans les grandes surfaces, et en ont édulcoré d'autres, comme l'article suggérant le développement de la consigne pour les bouteilles en verre qui suscite l'inquiétude des recycleurs et de la filière des spiritueux.
Des mesures en faveur du vélo, dont l'élargissement de la prime à la conversion, sont aussi attendues. Quant au volet publicité, les députés pourraient définir plus précisément le "greenwashing" (verdissage) des entreprises, afin de mieux le sanctionner.
Pour les menus végétariens dans les cantines, sujet qui a fait récemment polémique, Matignon ne souhaite visiblement pas aller au-delà de la simple "expérimentation" d'un choix végétarien quotidien dans les collectivités volontaires, prévue dans le texte, d'après des sources parlementaires.