Après le deuxième règlement de comptes mortel en 48 heures sur Toulouse et ses alentours, le procureur de la République craint une "radicalisation" à la marseillaise. Michel Valet considère la situation comme "très grave".
"En moins de neuf mois, nous avons eu quatre assassinats et deux tentatives avec des modes opératoires relativement similaires. La question des liens entre ces différents faits se pose", a déclaré Michel Valet, se disant "très préoccupé".
Les enquêteurs évoquent la difficulté de conduire une enquête au Mirail où "personne ne se présente spontanément" à la police. Pour "arrêter l'engrenage", le procureur a lancé un appel à témoins, appelant à mettre fin à la "dérive" dans une ville jusqu'alors peu habituée à un tel enchaînement de meurtres. En la matière, Toulouse reste toutefois loin de Marseille où une quinzaine de règlements de comptes mortels ont été perpétrés depuis début janvier.
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L'escalade de la violence
Les enquêteurs ont fait le lien avec le quartier toulousain des Izards, où la victime de la place du Milan résidait jusqu'à récemment. Ce quartier, souvent décrit comme une plaque tournante du trafic de drogue toulousain, a été le théâtre de deux assassinats aux allures d'exécution, en décembre 2013 à la kalachnikov puis le 21 janvier. Un homme avait alors été criblé d'une quinzaine de balles.La victime de jeudi à Beauzelle a été identifiée comme étant Walid Larbi-Bey, né en Algérie en 1984. Condamné plusieurs fois par la justice, il était suspecté d'avoir été l'auteur d'une tentative de meurtre le 5 décembre en bande organisée.
La pizzeria "Le Milano", située sur la route de Launaguet semble est au coeur des règlements de compte. Elle a été le théâtre de l'un d'entre eux et la victime de vendredi soir en était proche.