Mort d'un enfant opéré des amygdales à Toulouse : le rapport d'autopsie accable le CHU

Selon le rapport d'autopsie, le petit Aymen, 21 mois, décédé le 7 février, est mort des suites d'un arrêt cardio-respiratoire. Le bébé ne pouvait pas respirer car il avait trop de sang dans le bouche après une hémorragie. Les médecins auraient tardé à le réopérer. 

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Près de 4 mois après la mort de leur fils de 21 mois, venu se faire opérer des amygdales à l'hôpital Pierre-Paul Riquet de Toulouse, les parents du petit Aymen et leur avocat révèlent que le rapport d'autopsie conclut que l'enfant est mort des suites d'un arrêt cardio-respiratoire. . Aymen avait trop de sang dans la bouche pour respirer. Les médecins n'auraient mesurer assez rapidement la gravité de cette hémorragie et auraient trop tardé pour réopérer l'enfant. Ce rapport a été transmis à la presse par les parents de l'enfant et leur avocat, confirmant ainsi une information révélée par RTL

DOCUMENT / les conclusions du rapport d'autopsie

L'amygdalectomie a eu lieu le 3 février à l'hôpital Pierre-Paul Riquet mais l'enfant a ensuite saigné abondamment par le nez et la bouche, pendant plus d'1h30 sans qu'"aucune décision ne soit prise" selon les parents. Le bébé a ensuite été reconduit précipitamment au bloc opératoire, selon l'avocat de la famille.

"Aucune réponse"


"On a expliqué aux parents (...) que leur fils dormait avant que les pratriciens reconnaissent, au vu des protestations de la maman, que l'enfant était dans le coma, tout en indiquant que ce coma était volontaire et uniquement destiné à faire en sorte que l'enfant se repose", avait accusé en février Maître Courtois, l'avocat des parents.
Les parents et l'avocat, dans une conférence de presse tenue à Toulouse ce mercredi, ont parlé d'une grave "erreur d'appréciation" du corps médical. Pour eux, le rapport d'autopsie contredit la position du CHU. 
Transféré dans le service de réanimation de l'hôpital des enfants du CHU de Toulouse, le bébé a été déclaré mort quatre jours plus tard, ses parents ayant accepté l'arrêt des machines. Le jeune couple -dont c'était le premier enfant- affirme par la voix de son avocat qu'"aucune réponse" ne lui a été apportée sur la cause de l'importante hémorragie qui aurait provoqué un long arrêt cardiaque et des séquelles irréversibles au cerveau.

Recherches des causes de la mort​


Le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, avait indiqué à France 3 Midi-Pyrénées en février qu'il souhaitait "d'abord savoir ce qui a causé la mort de l'enfant" et avait donc décidé de l'ouverture d'une information judiciaire "pour recherche des causes de la mort".
"Je ne préjuge pas d'une faute, a expliqué le procureur. C'est possible. Mais je veux d'abord savoir de quoi il est mort. Et s'il s'avère qu'il y a eu faute ou erreur médicale je clôturerai l'information judiciaire pour recherche des causes de la mort et j'en ouvrirai une autre pour homicide involontaire".

L'ouverture de cette information judiciaire faisait suite à la plainte pour "homicide involontaire" déposée par les parents du petit garçon. De son côté, le CHU de Toulouse avait fait savoir que l'enfant avait "présenté des complications chirurgicales et anesthésiques graves" après l'intervention et que l'équipe médicale et soignante était "bien évidemment extrêmement touchée" par son décès. 

Ce mercredi, les parents d'Aymen ont réclamé que l'information judiciaire soit désormais menée pour "homicide involontaire". 

EN VIDEO / le reportage de Pascale Lagorce et Thierry Villéger

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