A l’appel de plusieurs organisations syndicales, les personnels enseignants ont manifesté ce mardi 26 janvier. Ce matin, ils étaient près de 200 à défiler dans les rues de Toulouse pour dénoncer la politique d'éducation du gouvernement. Cet après-midi les étudiants ont pris le relais.
Plus de 200 enseignants et personnels du périscolaire étaient mobilisés ce mardi 26 janvier. Un mouvement de grogne dans l’éducation nationale soutenu par six organisations syndicales (Snuipp-FSU31, Sud Education 31, FNEC-FP-FO31, Snu-FSU, CGT Educ'action 31 et SNES-FSU) ainsi que la CNT.
Ils s'étaient donné rendez-vous sous l’Arche Marengo à Toulouse en fin de matinée avant de défiler dans les rues de la ville rose pour exprimer leur colère face à la politique de l'éducation du gouvernement. Leurs revendications sont nombreuses, ils demandent entre autres la revalorisation de leurs salaires et davantage de moyens. Dans les rangs de cette mobilisation des enseignants du premier comme du second degré.
Les personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche demandent plus de moyens à l'université. Dans un communiqué, ils expriment toute la détresse et la précarité étudiante
"Combien de mort·e·s faut-il pour que le gouvernement réagisse et investisse enfin dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche ? À ce stade, ce n’est même plus une question de courage, mais une question de décence : celle de mettre en place une action d’ampleur. Malgré les nombreuses interpellations ces dernières semaines, le gouvernement continue de se réfugier dans la communication plutôt que dans de véritables actions publiques et politiques. Nous ne voulons pas être infantilisé·e·s comme quand on nous explique que le problème vient des “étudiants qui prennent des bonbons qui traînent sur la table”. Nous ne voulons pas qu’Emmanuel Macron nous explique “qu’avoir 20 ans, c’est dur” ou “qu’il va encore falloir tenir”. Nous voulons qu’il agisse pour sauver nos études, notre avenir et nos vies".
Les personnels spécialisés des écoles, les AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap), ou encore les AED (assistants d’éducation) revendiquent des primes Covid, davantage de moyens et la création de postes.
La détresse des étudiants
Dans l'après-midi, les étudiants ont pris le relais de cette colère. Certains étudiants se sont rassemblés sur la piste d'athlétisme de l'université Paul Sabatier, où de manière pacifique ils ont exprimé toute leur détresse, liée notamment au contexte de la crise sanitaire.
Un désarroi matérialisé par cette mise en scène macabre. Des croix plantées sur la pelouse à l'entrée de l'université. Tout un symbole. "C'est le message d'une génération sacrifiée", explique Hugo Padilla, étudiant en troisième année de droit. "La précarité étudiante et l'isolement social tuent".
"La précarité étudiante et l'isolement social tuent". "On en a marre d’être accablés comme étant le vecteur principal de transmission du virus", s'agace Hugo.
On a des chiffres au niveau national, 1% des étudiants ont pensé au suicide et 80% se disent en détresse sociale. Il y a de plus en plus d’étudiants en réelle détresse psychologique et sociale, c’est catastrophique pour les étudiants de notre génération.
Retour à la fac
"On sait que c’est une situation difficile, il n’y a pas de solution miracle", constate le jeune étudiant mais selon lui des solutions aujourd’hui sont possibles.
On est capable aujourd’hui de revenir sur site dans nos universités et de respecter les gestes barrières. Y a plein de gens qui retournent sur leur lieu de travail et c’est pas pour autant qu'ils sont des facteurs de contamination.
Des étudiants qui devraient se retrouver à 17 heures pour un sit-in place du Capitole.