Nouvel an. A quelques heures du réveillon, les boîtes de nuit se préparent pour leur grand retour

Après deux années marquées par les fermetures, les boîtes de nuit s’apprêtent à retrouver leur public pour le nouvel an. Une soirée symbolique pour le monde de la nuit, plongé dans les préparatifs de cette soirée un peu spéciale. Reportage à Toulouse (Haute-Garonne).

Aux quatre coins de la ville de Toulouse (Haute-Garonne), les boîtes de nuit se préparent pour la soirée très symbolique du nouvel an. Un événement qu’elles n’ont plus vécu depuis 2019. "C’est très excitant, confie Mathieu Doumerc, directeur de la salle de concert le Rex, transformé en club pour l’occasion. On travaille beaucoup pour produire quelque chose de sérieux et de sympa."

Une "grosse soirée" en perspective. Et même si ce n’est pas la seule date marquante de l’année pour l’équipe, elle a sa particularité. "On a surtout investi dans l’éclairage, explique Mathieu Doumerc. Pour créer une ambiance en rapport avec nos thème techno."

Pour la dernière soirée de l’année la salle a vu grand : sept DJ, une équipe d’une vingtaine de personnes et près de 5000€ d’investissement dans le décor lumineux. "Depuis février les soirées club fonctionnent vraiment bien, ajoute le directeur de la salle. On a fait une billetterie et la plupart des places sont déjà vendues." Des places vendues entre 15 et 30€ en fonction de la date d’achat, et à Toulouse, tout le monde fera payer son entrée pour le réveillon.

Beaucoup de réservations malgré des prix plus élevés

"La réservation d’une table est un peu plus chère que d’habitude, convient Thibault Boisseau, co-directeur de la boîte de nuit le Purple, à 300€ la table pour cinq personnes." Et malgré le prix, la demande est bien là. "La moitié de la boîte est déjà réservée", précise-t-il. Le reste des entrées se fera dans la soirée, avec une ouverture de la boîte de nuit anticipée de deux heures.

"On sait que c’est une soirée qui va marcher, c’est assez facile de faire venir les gens", admet Thibault Boisseau. Mais pour lui, la concentration prend le dessus sur l’excitation : "Après deux ans d’arrêt le monde de la nuit a pas mal évolué et on doit s’adapter." Alors, puisque la soirée sera presque obligatoirement une réussite pour le monde de la nuit, certains attendent beaucoup de ce grand retour post-épidémie. "Le nouvel an est super important car c’est une soirée où on partage la scène avec des artistes qu’on voit parfois une seule fois dans l’année", résume Kevin Noailhac, alias Marcel DK, DJ programmé au Rex pour le réveillon.

Un moment fort en émotion pour l’artiste, différent des autres soirées. "On montre au public nos morceaux préférés de l’année, c’est aussi l'occasion de les remercier et de donner de l’élan à la nouvelle année qui démarre." Après deux années difficiles, les salles de concert et les boîtes de nuit ont bien besoin de ce nouveau souffle. "Et enfin, conclut le DJ, c’est l’opportunité de donner envie aux gens de revenir, notamment ceux qui nous découvre pour la première fois."

Partager ce moment

Un public comme Emeline, Aurélie et Oriane, trois jeunes diplômées en design venues fêter la nouvelle année dans la Ville rose en tant que touristes. "On voulait changer d’air, explique Emeline. Et on a entendu beaucoup de bien de Toulouse." A la veille du réveillon, les trois copines lyonnaises ne savent pas encore dans quelle boîte elles feront le décompte mais une chose est sûre, elles seront dehors. "On a déjà repéré des endroits, les réservations pour notre plan A étaient déjà complètes donc on va devoir trouver une autre soirée", complète Aurélie.

Pas question de renoncer à leur sortie car pour deux de ces anciennes étudiantes, ce nouvel an en boîte est une grande première. "Depuis la réouverture on sort beaucoup plus, explique Oriane, au final c’est entré dans nos habitudes." Emeline, elle, cherchait surtout une ambiance différente. "J’ai toujours eu l’habitude de le faire à la maison, c’est sympa mais j’avais envie de changer, de partager ce moment avec plein de gens." Comme des milliers d'autres personnes, les trois jeunes femmes commenceront donc 2023 sur le dancefloor toulousain.