Nouvelle journée de grève chez Tisséo : le point sur les perturbations de ce mercredi 31 mai

A Toulouse (Haute-Garonne), le personnel de Tisséo est en grève pour la deuxième journée consécutive. Le mouvement doit se poursuivre jusqu’au vendredi 2 juin. Le point sur les perturbations de ce mercredi 31 mai.

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Il faut s’armer de patience ce mercredi 31 mai pour se déplacer à Toulouse. Le réseau Tisséo est fortement perturbé depuis mardi suite à un mouvement de grève du personnel.

La circulation du métro et du tram perturbée

La circulation des lignes A et B du métro et T1 et T2 du tram est perturbée. Le métro ne circulera que jusqu’à 19h15 indique Tisséo sur son site internet.

Du côté du tram, l’attente est longue entre chaque passage :

- 15 minutes entre Palais de Justice et Ancely

- 30 minutes entre Ancely et le MEETT

- 45 minutes entre Ancely et l’aéroport

Des fréquences de passage valables jusqu’à 16h. Dès 16h, la circulation des trams sera encore plus compliquée : 

  • la ligne T1 ne circulera qu’entre les Arènes et le MEETT, avec une fréquence de 20 minutes
  • la ligne T2 sera interrompue

Pour se rendre à l’aéroport, les voyageurs devront utiliser la navette.  

Très fortes perturbations sur les lignes de bus

Les lignes L4, L5, L6, L8, L11, 13, 14, 15, 18, 20, 21, 23, 27, 29, 33, 34, 36, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 46, 48, 50, 54, 56, 58, 63, 66, 67, 68, 76, 78, 81, 83, 85, et 87 ne circulent pas. 

Les autres lignes circulent mais la fréquence des passages est perturbée et les derniers départs se feront à 22h30 au plus tard.

Téléo en fonctionnement normal

En revanche, pas de perturbation annoncée sur la ligne Téléo. 

Une longue attente pour les usagers

C'est la 2e journée consécutive de grève sur le réseau et la 5e depuis le début du mouvement. Et pour les passagers, la situation est difficile à vivre. "Hier, je ne suis pas du tout aller en cours et là mon bus n'est toujours pas arrivé donc je sais que je serai en retard", raconte Maëlys, une étudiante. "J'espère que ça ne va pas durer comme ça toute la semaine."

Je vais arriver en retard au travail, je suis infirmière à Purpan et donc ce sont les patients qui vont devoir attendre. Mais comme toute grève, j'imagine que les raisons sont valables, alors on s'adapte.

Aude, infirmière à Purpan

La situation est tout aussi compliquée pour les usagers du tram. Les rares rames arrivent bondées. "Je n'ai pas réussi à monter dans cette rame", témoigne Jasper, un passager. "Heureusement, je m'y suis pris un peu en avance, je devrais être à l'heure." Une situation qui met à bout la patience de certains d'entre eux. "J'avais anticipé ces retards mais c'est embêtant", confie Laurine  interrogée sur le chemin du travail. "C'est à peu près toutes les semaines, je suis assez blasée."

Des bouchons sur les routes

Conséquence de cette grève, de nombreux bouchons sur les routes. Le trafic est aussi fortement perturbé sur le périphérique toulousain et sur les autoroutes autour de la métropole. 

Dépôt de bus bloqué 

Depuis ce matin, les salariés bloquent le dépôt de bus de Langlade pour manifester leur mécontentement. Ils réclament le maintient de la clause de sauvegarde dans le cadre de leurs négocations annuelles. Une clause qui leur permet de voir leurs salaires indexer sur l’inflation. La direction veut la supprimer et propose en échange 2,8% d'augmentation ainsi qu'1% de plus si l'inflation dépasse 5% expliquent l'intersyndicale (CGT, Sud, FNCR, CFDT).

Le dialogue est rompu avec la direction de Tisséo depuis leur dernière réunion. "Le directeur a osé demandé en début de réunion quelle était la revenication", déclare Stephane Chapuis, le secrétaire général CGT Tisséo. "Pour nous c'est une offense. Il l'a connait la revendication, c'est la même depuis le début. Des pistes ont été données à la direction pour sortir du conflit mais ils ne veulent pas s'en saisir. Alors nous continuons le mouvement."

Mardi 30 mai, le personnel a tenté d’envahir le MEETT où se tenait un meeting sur les mobilités urbaines et périurbaines. 

 La grève va se poursuivre jusqu’au vendredi 2 juin. L'intersyndicale estime que 50% des conducteurs sont grévistes et 60% de tous les salariés. 

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