Acheter en seconde main est devenu courant pour 1 Français sur 2. Et même dans le milieu très sélectif du luxe où c'est tendance d'acheter d'occasion. C'est le cas à Toulouse en Haute-Garonne, où plusieurs boutiques et show room se sont spécialisés sur ce marché.
Hermès, Dior, Celine, Chanel, Louis Vuitton ou Yves Saint Laurent ... et si l'un de ces sacs, bijoux ou chaussure était un jour dans votre dressing. Avec la seconde main, tout est possible. C'est même devenu très tendance à Noël.
" On ne faisait pas de cadeau de Noël avant en seconde main ! Maintenant oui ! relate à notre équipe de France 3 Occitanie, Nathalie Zapater, gérante de la boutique Nana, à Toulouse. Il y a même des jeunes qui disent Papa moi, je veux du seconde main comme cadeau. Il y a huit ans et demi, c'était un peu moins tendance. Les clientes amenaient des vêtements à vendre, mais n'en achetaient pas forcément. C'étaient deux clientèles différentes".
Ecarter les contrefaçons
Le luxe a aussi des codes bien spécifiques. Un art de recevoir dans une certaine intimité.
Bryan Taoui, co-créateur d'Ormain, un show room spécialisé dans la vente de seconde main de produits de luxe l'a bien compris. Avec son ami d'enfance, Romain, il a ouvert une boutique au deuxième étage d'un immeuble du centre-ville toulousain, similaire à un appartement privé. Implantés depuis plus d'un an, les deux Toulousains cartonnent avec des pièces iconiques et des prix remisés jusqu'à 40% du prix d'achat. Mais avant d'être proposé à la vente, chaque produit est examiné scrupuleusement pour écarter les contrefaçons. C'est même devenu une priorité.
"Les faussaires vont jusqu'à reproduire la toile exactement à l'identique, jusqu'à même la facture qui pour nous n'est pas preuve de qualité et d'authenticité, souligne le jeune entrepreneur. Dès qu'une pièce, s'avère ou semble être contrefaite, on préfère l'écarter au bénéfice de l'acheteur." Et pour déceler une pièce vraie d'une fausse des détails ne trompent pas, comme la boite ou les coutures sur les anses du sac. Une sécurité indispensable pour l'acheteur. Mais aussi un frein. Si acheter du luxe de seconde main est à la mode, la peur d'être arnaqué dissuade près de 42 % des potentiels acquéreurs.