Le Théâtre du Capitole de Toulouse explore à nouveau des "chemins de traverse" pour sa prochaine saison, avec quatre productions rares dont les Caprices de Marianne d'Henri Sauguet, aux côtés de "blockbusters" incontournables comme le Faust de Gounod.
a expliqué mardi en conférence de presse le directeur artistique du Capitole, Frédéric Chambert."Depuis quelques années, je me suis employé à ouvrir le répertoire",
La septième saison du responsable fera ainsi honneur à "des titres qui nous emmènent un petit peu sur des chemins de traverse", aux côtés de "quatre blockbusters", a-t-il ajouté.
"Le Château de Barbe-Bleue" de Béla Bartok et "Le Prisonnier" de Luigi Dallapiccola ouvriront ainsi en octobre la saison 2015-16. Présentées pour la première fois à Toulouse, les deux oeuvres seront réalisées par Aurélien Bory, le directeur de la Compagnie 111, une troupe toulousaine à la croisée du théâtre, de la danse, du cirque et des arts visuels dont les spectacles s'exportent dans le monde entier, qui fera là sa première expérience à l'opéra.
Encore plus osés, Les Caprices de Marianne d'Henri Sauguet seront réalisés en janvier par une équipe québécoise. Cet ouvrage extrêmement rare, oublié depuis sa création au Festival d'Aix-en-Provence en 1954, "incarne un certain esprit français" dont le raffinement est mâtiné de vers de Musset, selon Frédéric Chambert.
Dans la même veine originale, suivront en février Les Fêtes Vénitiennes d'André Campra. Ce chef-d'oeuvre du baroque français, qui n'a pratiquement jamais été donné depuis sa création en 1710, sera ressuscité sous la direction musicale de William Christie, connu comme le réinventeur de la musique baroque.
Ces oeuvres méconnues côtoieront les classiques Noces de Figaro de Mozart, en avril, et L'Italienne à Alger, de Rossini, qui sera montée en mai grâce à la cinquième coproduction entre Toulouse et le Staatstheater de Nuremberg, en Allemagne.Faust de Charles Gounod clôturera la saison en juillet. "L'opéra des opéras français", comme on le surnomme souvent, sera chanté par deux Roumains: les très brillants Teodor Ilincai (Faust) et Anita Hartig (Marguerite).
Quant aux ballets, le directeur de la danse Kader Belarbi poursuit son objectif de "préserver le patrimoine classique".
- En décembre, l'ancien danseur revisitera ainsi "avec une veine populaire plus vive" Giselle de Théophile Gautier, archétype du ballet romantique.
- Coppélia, de Charles Nuitter et Arthur Saint-Léon, sera présenté en mars. Cet archétype du ballet pantomime sera transposé par Charles Jude, directeur du Ballet de Bordeaux, dans un après-guerre américain, où les danses auront des accents de Broadway.
- L'Oiseau de feu de Maurice Béjart fera également son entrée au répertoire, en juin, entre autres présentations.