Les pharmaciens de la Haute-Garonne ne parviennent plus à répondre à une demande en hausse de 25 % par rapport à l'an passé de vaccins antigrippaux. Comme dans toute l'Occitanie, et en France, la virulence de l'épidémie 2017-2018 a provoqué une ruée sur les vaccins.
"On a vu cette année de jeunes adultes en pleine forme venir acheter un vaccin contre la grippe", raconte Philippe Vergnes, co-président du syndicat des pharmaciens de la Haute-Garonne.
La virulence de l'épidémie de l'an passé, qui avait fait 13.000 morts en France (dont 85% sont survenues chez des personnes âgées de plus de 75 ans), couplée cette année à une importante campagne de communication et à la possibilité pour les pharmaciens d'Occitanie, à titre expérimental, de vacciner eux-même leurs clients ont provoqué une rupture des stocks de vaccins contre la grippe dans les pharmacies de la Haute-Garonne.
"Les gens tournent dans les pharmacies et téléphonent pour tenter de trouver un vaccin", explique Philippe vergnes.
La situation est selon lui comparable dans toute l'Occitanie, et plus généralement en France.
"De nouveaux vaccins seront mis à disposition dans les jours qui viennent", a indiqué pour sa part la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
"Nous allons recommander des vaccins bien entendu", a-t-elle ajouté. "J'essaie d'avoir les stocks le plus rapidement possible, donc je ferai des annonces dès qu'il y aura des nouveaux stocks (...)".
La ministre a par ailleurs souligné qu'il restait "encore du temps pour se faire vacciner, parce que la grippe n'est pas encore arrivée". "Et en plus le vaccin de cette année protège bien contre les virus qui circulent actuellement dans l'hémisphère sud, et donc a priori nous devrions être bien protégés, a-t-elle précisé.
La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a commencé cette année début octobre, avec des modalités facilitées pour les personnes concernées par les recommandations.
La vaccination antigrippale est recommandée pour les plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire...), les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité morbide, soit plus de 12 millions de personnes.
Voir le reportage de Marie Martin et de Nathalie Fournis :