Plusieurs barres d'immeuble du quartier Empalot à Toulouse vont bientôt être démolies

Mur après mur, une gigantesque pince va "grignoter" la cinquantaine de logements de l'immeuble Fréjus situé à Empalot. Le projet d'urbanisme prévoit la démolition de d'un autre bâtiment d'ici la fin de l'année. C'est une renaissance pour cette cité.

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Changer l'habitat et l'espace visuel de trois quartiers toulousains, voilà l'objectif du Grand Projet de Ville (GPV) de Toulouse, entre 2008 et 2015. A Empalot, la zone concernée par ce projet de rénovation urbaine s'étend sur 41 ha où habitent environ 5 700 personnes et les logements sociaux représentent 86% de l'habitat total. 

Vendredi 17 mai, une fête est organisée à Empalot. A quelle occasion ? On célèbre la disparition du paysage de l'immeuble Fréjus. A partir de ce jour-là, ce bâtiment de 152 logements va être «grignoté» par une pince. Une randonnée sur le patrimoine et l'histoire du quartier aura lieu à 10 heures vendredi 17 mai. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Autour de l'avenue Jean-Moulin, son artère principale, un autre immeuble va "tomber". En décembre, ce sera au tour des 114 appartements de celui du Lavandou. Depuis quinze jours, le bailleur social Habitat Toulouse a démarré la campagne de relogement des habitants du 23, rue de Grasse, dont l'immeuble disparaîtra en 2014. Deux autres bâtiments ont déjà été démolis depuis l'an dernier.

Pour 2014/2015, la construction d'un nouveau centre commercial et d'une centaine de logements sont au programme. La cité Empalot était chaleureuse avec une vraie vie d'entraide sociale et conviviale dans les années 70. Les plus "anciens" ou leurs enfants en parlent encore. Aujourd'hui, une nouvelle physionomie du paysage s'impose avec des immeubles à échelle humaine. Plusieurs associations contribuent au bien-vivre. Les toulousains se souviennent de l'exposition photographique des portraits des 40 riverains sur les façades des immeubles en 2006, des sourires baptisés par l'association "Entrez sans frapper"

EN VIDEO : le reportage de l'édition locale de Toulouse

Petit historique d'Empalot

Le quartier doit son nom à un certain Jean Palot, fermier dépendant du domaine de Braqueville, dans les années... 1443. Ce paysan vendit "une borde avec terres cultes et incultes, ramiers et pâturages, sise entre la métairie de Braqueville et la Garonne". Quatre siècles plus tard, en 1860, un pont fut construit au-dessus de la Garonne et il prit le nom d'Empalot ainsi que les terrains de la rive droite du fleuve.

A Empalot, les premiers immeubles dits "modernes", tels qu'on pouvait les concevoir, remontent à 1930. Les architectes avaient imaginé des bâtiments bon marché et collectif à proximité de la Chapelle Saint-Roch du Férétra. En 1933, la piscine Nakache et la salle Jean Mermoz (autrefois Palais des Sports) sortent aussi de terre. Quelques maisons individuelles avec des jardinets subsistent dans le paysage.

Au début des années 1950, après la seconde guerre mondiale, la cité André Daste est construite. Deux grands immeubles puis quatre autres fleurissent entre 1950 et 1951. Puis huit autres plus petits, semblables et parallèles, sont prêts à accueillir des occupants en 1955. Les rues ne sont encore que des chemins de terre.

Entre 1955 et 58, la cité Empalot-Poudrerie voit le jour au sud du quartier autour d'un espace vert d'un quadruple alignement d'arbres appelé mail. Enfin, le dernier plan architectural de ces années prévoient l'accueil de nombreux rapatriés d'Algérie avec la construction de dix nouveaux immeubles, et d'une tour bâtis entre 1960 et 1964. Le quartier prend une physionomie qui durera jusqu'au GPV = grand projet de ville des années 2006-2013.




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