Procès du meurtrier présumé de la joggeuse de Bouloc : "Ma mère était une battante"

Vendredi 15 mars 2019, lors du deuxième jour du procès de Laurent Dejean, jugé pour le meurtre de Patricia Bouchon en février 2011, la personnalité de la victime a été évoquée à travers le témoignage de ses proches, sa fille, son mari, son frère et sa soeur.

Qui était Patricia Bouchon ?
Cette mère de famille, dont le visage a été placardé dans toute la région toulousaine au moment de sa disparition, a été tuée le 14 février 2011 à Bouloc, alors qu'elle faisait son footing.

Huit ans après les faits, au terme de plus de quatre années d'enquête, un homme, Laurent Dejean, comparaît devant la cour d'assises de Haute-Garonne. Mais au deuxième jour du procès qui va durer jusqu'au 29 mars 2019, ce n'est pas la personnalité de cet homme de 39 ans, décrit comme psychotique, qui est au coeur de l'audience mais celle de la victime. Dessinée par ses proches, invités à évoquer "l'affaire" à la barre.

Patricia Bouchon avait 49 ans au moment de sa mort. Assistante dans un cabinet d'avocats toulousains, elle vivait depuis peu à Bouloc, non loin de Toulouse, dans une maison qu'elle avait achetée avec son mari Christian.

Tous les jours, parfois deux fois par jour, Patricia Bouchon court. 35 minutes, quel que soit le temps. 
Ce matin du 14 février 2011, elle reprend la course, après deux semaines d'interruption pour cause d'opération. Elle quitte la maison aux alentours de 4h30, comme elle en a l'habitude.

Patricia Bouchon, justement, était une femme d'habitudes. Pudiquement sont évoquées par son mari Christian les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) dont elle souffrait. Patricia Bouchon était maniaque, elle mangeait et dormait peu. Ce qui explique ses footings très matinaux.

Décrite comme "très intelligente", soucieuse des autres, aimante, attentionnée mais très secrète sur elle-même, Patricia Bouchon formait un couple uni avec Christian. Malgré leurs nombreux déménagements, pour raisons professionnelles.

Ses proches soulignent chez elle sa combativité. "Ma mère était une battante", explique Carlyne, âgée de 35 ans. Invitée par le président de la cour d'assises à évoquer les derniers moments de sa mère, Carlyne est catégorique. Sa mère n'a pas pu se faire agresser sans réagir. "Elle savait se défendre. Elle ne se serait pas laissée faire".
De fait, l'autopsie du corps de Patricia Bouchon a montré qu'elle avait eu une lutte violente avec son agresseur.

Bruno Damiano, frère de Patricia Bouchon, est le dernier membre de la famille à témoigner devant la cour. "Ma soeur avait beaucoup de qualités. Une personne est venue arrêter tout ça. Elle a trouvé sur sa route une personne qui l'a massacrée". 

 

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