Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et le patron d'Alstom France devaient signer officiellement le marché des rames de la futur ligne de métro, ce jeudi 26 novembre. Un rendez-vous annulé en raison de l'annonce du recours juridique engagé par Siemens contre l'attribution de ce marché.
"Pas de commentaires !". A Tisséo, en charge du réseau de transports en commun de Toulouse, c'est la seule réaction à l'annonce du recours juridique engagé par le constructeur Siemens afin de contester l'attribution du marché public de 3e ligne de métro. Du côté du groupe français Alstom, lauréat de ce marché public de 713 millions d'euros, on se refuse également à s'exprimer sur cette procédure judiciaire.
Preuve de leur embarras, la signature "protocolaire" entre Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, Jean-Baptiste Eyméoud, président d'Alstom Franceet Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités, prévue jeudi 26 novembre dans l'après-midi devant toute la presse a été repousée jusqu'à nouvel ordre.
Demande d'informations sur le choix d'Alstom
Selon nos informations, Siemens a déposé auprès du tribunal administratif de Toulouse un "référé précontractuel". Le groupe international d'origine allemande estimerait de pas avoir eu assez d'informations de la commission d'appel d'offres et souhaiterait obtenir des éléments permettant de justifier le choix Alstom dans ce dossier.Le silence des décideurs toulousains est la preuve que cette démarche judiciaire n'est pas prise à la légère (même si la mairie de Toulouse et Tisséo précisent qu'ils ne sont pas en mesure de s'exprimer en raison de ce recours juridique). Comme l'indique nos confrères de 100 radio, si le juge des référés à Toulouse donnait suite à cette procédure, il "ouvrirait la voie à un jugement sur le fond" et éventuellement à une remise en cause de l'attribution de ce marché.
Heureux calendrier du hasard, en fin d'après-midi de ce jeudi, Alstom annonce la fourniture des premier trains à hydrogène en Italie. Un contrat auquel devrait contribuer le site de Tarbes (Hautes-Pyrénées) afin de développer et de fabriquer "les coffres de traction, les batteries et les piles à combustible pour ce train innovant".