Redouane Ikil condamné en appel par la cour d'assises d'Albi pour braquage est en fuite depuis le 5 juillet, jour du verdict. La famille et les proches de cet ancien directeur d'agence postal dénoncent un procès partial. En première instance, il avait été acquitté.
"Dévastée est un doux euphémisme", ainsi commence la lettre d'Amel Ikil que nous avons reçu ce mercredi 24 juillet.
La soeur de Redouane Ikil a écrit un courrier au nom de sa famille pour décrire leur douleur et leur colère.
Redouane Ikil était jugé en appel par la cour d'assises d'Albi. Le 5 juillet jour du verdict, il a disparu. La cour l'a condamné en son absence à 18 ans de prison. En première instance, il avait été acquitté.
Pour sa soeur, Amel, le procès en appel était une "parodie de justice, une farce dramatique". Le président de la cour d'appel était, selon elle, partial et l'a montré dès le premier jour de l'audience. Elle affirme qu'il a malmené des témoins de la défense.
Nous avons prié pour que la partialité du président n'arrive pas à influencer un jury populaire...mais nos espoirs se sont écroulés...
Amel Ikil
Concernant la fuite de son frère Amel tient a préciser qu'il n'avait rien prémédité.
Je l'ai vu ce matin là et j'ai vu son visage et j'ai vu la peur, non pas de la justice car il était prêt à affronter la justice...Non il a eu peur de perdre sa vie à espérer l'impartialité, l'équité, l'honneur.
Joint par téléphone, l'un des avocats de Redouane Ikil, maître Alexandre Martin, reconnait que du côté de la défense "on avait le sentiment que le procès était joué d'avance".
Un pourvoi en cassation a été formé.